Numérique responsable : les réflexes à adopter dès aujourd’hui

Ordinateur, café, plante et tablette

Face aux enjeux d’une société de plus en plus digitalisée et dépendante du numérique, les communicants ont plus que jamais un rôle à jouer pour le déploiement de pratiques de numérique responsable.

En tant qu’organisation, il est tout à fait possible de mettre en place des actions pour adopter une utilisation plus responsable du numérique dans son quotidien professionnel. Dans cet article du mois de juillet, Melt souhaite sensibiliser aux impacts environnementaux du numérique et informer sur les bons réflexes à adopter quotidiennement pour les réduire.

Le numérique responsable : un enjeu de taille

Le numérique responsable vise à améliorer l’empreinte écologique et sociale du numérique. La pollution numérique est un phénomène mondial. Aujourd’hui, notre planète compte environ 7,8 milliards d’habitants dont 4,7 milliards sont connectés. Cela représente 60% de la population mondiale qui peut échanger sur la toile.
D’après un rapport du Centre for Energy-Efficient Telecommunications (CEET), l’utilisation d’internet et de ses services associés, comme les vidéos, fichiers sonores, hébergement de fichiers dans les clouds etc. polluent autant que l’industrie aérienne, à raison de 830 millions de tonnes de CO2 libérées par an dans le monde.

Pour en savoir plus, sur les impacts du numérique, n’hésitez pas à consulter le guide pratique de l’Ademe « La face cachée du numérique – Réduire les impacts du numériques sur l’environnement« .

Conscientes de ces chiffres, de plus en plus d’entreprises souhaitent impulser un véritable changement dans leurs pratiques quotidiennes. Partant de la volonté de rendre leur communication plus responsable et d’intégrer leurs pratiques numériques à leur politique RSE, de nombreuses entreprises font évoluer leur approche du web et des applicatifs numériques. Il existe aujourd’hui une réelle volonté d’être formées sur le sujet pour appréhender au mieux ces problématiques.

Car si l’avancée technologique nous apporte de nombreux avantages, elle n’est pas sans conséquence pour la préservation de l’environnement : gaz à effet de serre, pollution chimique… Nombreux sont les impacts engendrés par notre usage quotidien du numérique.

En tant que communicants, quels gestes adopter en entreprise pour optimiser l’utilisation du numérique ? Retrouvez dans cet article quelques bonnes pratiques auxquelles souscrire.

Faire en sorte que chaque clic compte

Pour commencer, concernant votre navigation en ligne, Google n’est pas le seul moteur de recherche qui existe. Il existe des alternatives plus écologiques, responsables et éthiques permettant de limiter l’impact des recherches sur la planète, tout en participant à des actions éco-responsables. Par exemple, Ecosia, le moteur de recherche allemand à l’origine d’un vaste projet de reforestation, ou encore Qwant, moteur de recherche hébergé et conçu en France qui protège la liberté de ses utilisateurs tout en préservant l’écosystème numérique. Pour en savoir plus sur les moteurs de recherche éco-responsables, vous pouvez lire cet article.

Rendre votre site web plus responsable

Avec la démocratisation du télétravail depuis la crise sanitaire, la centralisation des données s’est fortement accentuée. Le travail depuis chez soi nécessite l’utilisation d’appareils portatifs et donc de dossiers partagés en cloud par exemple. Or, cette pratique génère un fort impact environnemental et augmente l’empreinte écologique de l’entreprise. Il faut donc être vigilant sur les solutions adoptées, ainsi que sur les fichiers qu’il est indispensable de partager.

De plus lors de la création d’un site web, il est important de comparer les différentes solutions proposées en matière d’impact écologique. Des solutions plus soucieuses de l’environnement existent et sont à disposition des entreprises, alternatives responsables aux habituels serveurs OVH. En effet, il existe des hébergements web de qualité, soucieux de l’impact qu’un site internet va avoir sur l’environnement. Ce type d’hébergement est dit « vert » et cette année, d’après les comparatifs, PlanetHoster serait l’un des meilleurs en termes de rapport qualité et de prix.

Site web éco-conçu de Vaovert, plateforme de réservation d’hébergements éco-responsables de France,

Des photos et vidéos moins énergivores

Lorsqu’il s’agit d’intégrer des visuels à votre site internet, il est primordial de prendre en compte le poids et le nombre d’images à insérer. Les 5 règles principales à respecter pour une pratique numérique responsable sont les suivantes :

  • Réduire le poids des images au maximum avant de les déposer sur le site. Pour cela, il est d’usage d’utiliser des outils tel que tinypng.com (gratuit), permettant de réduire le poids des images de plus de 60%. La plupart des images sont simplement illustratives, elles n’ont pas vocation à être agrandies et n’ont donc pas besoin d’une résolution haute qualité.
  • Éviter les photos/images en fond de site et leur préférer des couleurs qui limitent le poids de chargement de la page.
  • Limiter l’usage de contenus audiovisuels et vidéos qui sont souvent lourds à charger.
  • Choisir une police standard pour que l’utilisateur n’ait pas besoin de recharger une nouvelle police en chargeant la page.
  • Limiter le nombre d’images par page et être pertinent dans leur choix : beaucoup sont juste décoratives et n’apportent pas d’information en elles-mêmes.

Enfin, pour ce qui est de votre propre visionnage de vidéos, vous pouvez désactiver la lecture automatique et adapter la résolution de celles-ci à votre écran. Par exemple, pour un écran de 13 pouces, une résolution de 360 à 720 pouces suffit lorsque l’on regarde une vidéo. (Eco-gestes proposés par l’ADEME – rapport 2021).

Optimiser la durabilité de vos mailings et newsletters

Comme pour votre site web, pensez à concevoir une newsletter éco-responsable. Pour cela, rien de bien compliqué, il vous suffit de suivre de près vos envois et le comportement de vos abonnés. Grâce aux statistiques précis et disponibles sur les plateformes de création, il est facile de supprimer les abonnés inactifs, en les prévenant en amont de la potentielle désinscription. Ce tri est également bénéfique pour garder une vision précise des performances de votre newsletter.

Un autre point important à garder à l’esprit est la fréquence d’envoi et le respect de la RGPD dans vos newsletters. Pour en savoir plus à ce sujet, rendez-vous sur le site de la CNIL.

Le numérique responsable au quotidien

Et pour finir, Melt vous livre quelques conseils à facilement mettre en œuvre pour mettre de l’ordre dans votre quotidien et faire du bien à la planète par la même occasion.

  1. Supprimez vos e-mails régulièrement

Faites du tri dans vos messages envoyés, n’oubliez pas les spams et les courriers indésirables. Pensez à vider votre corbeille au moins 1 à 2 fois par mois, pour éviter de stocker les e-mails inutiles dans des data centers. Et veillez également à vous désabonner des newsletters qui ne vous intéressent plus. Saviez-vous qu’un Français reçoit en moyenne 936 newsletters par an, soit 9 kg de CO2 si l’on comptabilise leur envoi et leur stockage énergivores ? (D’après le livre blanc de Cleanfox).

Allégez vos e-mails, en limitant les pièces jointes et le nombre de destinataires, cela permet de réduire votre empreinte carbone. Supprimez les pièces jointes de l’email auquel vous répondez si celles-ci ne sont pas essentielles.

  • Utilisez du matériel reconditionné et/ou moins énergivore

Lorsque vous renouvelez votre matériel informatique, pensez à regarder le coût énergétique de celui-ci. Les ordinateurs fixes consomment par exemple énormément et ne sont pas indispensables au bon fonctionnement de votre entreprise. Au lieu de cela, privilégiez l’achat d’ordinateurs portables ou de tablettes si elles ont une utilité dans votre secteur.

Aussi, au lieu d’acheter du neuf, le reconditionné peut également s’avérer être une bonne alternative et moins couteuse. Des sites comme Back Market proposent du matériel entièrement remis à neuf, permettant d’éviter du gaspillage inutile.

Vous pouvez également vérifier l’indice de réparabilité de vos anciens appareils sur la plateforme lancée par le Gouvernement.

  • Triez vos serveurs partagés

Lorsque vous avez terminé un projet qui vous a demandé l’enregistrement de nombreux documents, ne gardez que la version finale, débarrassez-vous des anciennes et archivez ces documents sur un disque externe par exemple. Un moyen facile de faire du tri et de bien organiser ses dossiers. Certaines entreprises pratiquent même « la demi-journée du tri », alors pourquoi pas vous ?

Le sujet vous a plu ?

Retrouvez prochainement un nouvel article de Melt consacré à la communication éco-responsable sur les réseaux sociaux.