En cette période de grand débat national, où chaque acteur, chaque filière, chaque collectif d’acteurs ou groupement d’intérêt veut faire entendre sa voix dans le concert national, la question de la forme de cette prise de parole se pose.
De la forme pour faire émerger le fond
Lettre ouverte, tribune libre, organisation de débats ou d’assises internes, contribution en ligne… Les formats sont nombreux et ont été (sur?) investis par les organisations représentatives. A titre d’exemple, depuis début janvier, les pages Idées / Opinions du Monde ou du Figaro reçoivent quotidiennement plus de 30 propositions de tribunes. Un véritable embouteillage et de nécessaires et cornéliens choix à faire par les rédactions. Autant dire qu’il faut cibler le média le plus adéquat, rédiger un texte percutant avec des réelles propositions et argumenter son envoi !
Les différentes solutions de contribution retenues ont, globalement, toutes en commun d’être assez souples pour être réactives et permettre de porter, dans un délai finalement assez court, la parole et les propositions d’un groupement d’individus. Le délai dans lequel elles ont été mises en œuvre ne permet toutefois pas d’approfondir réellement la réflexion. Pour ce faire, un travail de fond et un temps plus long sont indispensables, à l’image de ceux nécessaires pour la réalisation d’un livre blanc…
De l’intérêt d’un livre blanc…
Comment définir un livre blanc?… Je tenterais la définition suivante : document de référence visant à présenter, de manière approfondie, une réflexion professionnelle. C’est à la fois un recueil d’informations factuelles, traitées de manière objective sur un sujet spécifique et un support de communication critique, faisant des propositions sur ce même sujet. Il s’adresse aux parties prenantes de l’organisation, notamment aux pouvoirs publics et se donne pour objectif d’aider / d’influencer la prise de décision (principalement politique).
Initialement support de communication institutionnelle, très utilisé en matière de publics relations / publics affairs, le livre blanc est aujourd’hui entré dans la sphère du brand content et de la communication commerciale. Support à caractère non promotionnel, il est partie intégrante des stratégies de content marketing autour d’une problématique donnée.
Il permet à la fois de :
- valoriser l’expertise de l’organisation ou de l’entreprise,
- faire entendre sa voix,
- booster son image,
- fidéliser sa clientèle actuelle,
- toucher de nouveaux prospects,
- améliorer le référencement du site internet où il est publié.
Exemples de livres blancs
- Les nuits du futur – Livre blanc des professionnels de la nuit, réalisé par l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) et l’Eurocouncil of the night
- Livre blanc de la gastronomie responsable de GoodFrance / Goût de France – à l’initiative du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et d’Alain Ducasse – mars 2019
- Economie circulaire : un atout pour relever le défi de l’aménagement durable des territoires, réalisé par l’ADEME – novembre 2018