Et si vos vidéos étaient accessibles à tous…

Youtube, Instagram, Facebook… Le format vidéo est aujourd’hui incontournable sur les réseaux sociaux, mais aussi au cœur de toute stratégie de communication. Outil pédagogique par essence, notamment via le motion design, la vidéo facilite l’accès de tous à l’information. Encore faut-il que les vidéos produites intègrent une réelle accessibilité numérique.

Développer l’accessibilité numérique de ses vidéos…

En tant que supports de communication, les vidéos se doivent d’être accessibles à tous, y compris aux personnes déficientes auditives ou visuelles. Comment permettre à une personne aveugle ou sourde de profiter du contenu de vos vidéos ?

Tout d’abord, en la diffusant via un player lui-même accessible. En effet, rien ne sert de développer une vidéo avec un niveau d’accessibilité poussé si elle est ensuite lue par un player ne répondant aux normes d’accessibilité.

Ensuite, les adaptations à mettre en œuvre dépendent de la typologie du handicap.

Déficience visuelle

Deux éléments sont ici indispensables :

  • La transcription textuelle permet, grâce aux lecteurs d’écran utilisés par les personnes déficientes visuelles, une lecture audio du texte (le player doit toutefois être accessible pour cela).
  • L’audiodescription grâce à laquelle le texte est lu par une voix off décrivant les images.

Déficience auditive

Ici, plusieurs dispositifs peuvent être activés :

  • L’intégration, a minima, de sous-titres sur la vidéo.
  • L’utilisation d’une transcription textuelle allant plus loin que le simple sous-titrage en intégrant l’ensemble des éléments sonores de la vidéo échappant aux personnes sourdes ou malentendantes. En général, les players accessibles permettent d’activer ou de désactiver l’affichage de cette transcription.
  • La traduction en langue des signes par une personne, dans un angle de la vidéo de l’ensemble des éléments sonores (discours, voix off…)

Au-delà des déficiences visuelles et auditives, il est également important de penser l’accessibilité des vidéos aux personnes en situation de handicap moteur. L’importance ici, pour une personne ne pouvant pas par exemple se servir d’une souris, est d’avoir un player qui permette de naviguer grâce aux raccourcis clavier.

Exemple d’une vidéo accessible, lue via un player accessible sur le site web du FIPHFP – Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction publique (label Accessiweb Or et RGAA).

Vidéo « Le FIPHFP et ses missions » intégrant traduction en langue des signes, sous-titrages, transcription et audiodescription : http://www.fiphfp.fr/Mediatheque/Videos/Le-FIPHFP-et-ses-missions

… pour en faciliter le visionnage l’usage par tous

Au-delà des utilisateurs en situation de handicap, développer l’accessibilité numérique d’une vidéo permet d’en simplifier l’accès pour l’ensemble des utilisateurs du web. Ces derniers n’ont, par exemple, pas tous la possibilité, en fonction du lieu où ils évoluent (TGV, open-space…), d’activer le son des vidéos. Le sous-titrage et la transcription leur sont alors très utiles.

La mise en accessibilité des vidéos apporte ainsi des bénéfices pluriels :

  • Ouverture à un public élargi sans avoir à produire plusieurs contenus différents : la vidéo est la même pour tous.
  • Optimisation du référencement naturel (via la transcription notamment).
  • Valorisation de l’action et de l’image citoyenne de l’entreprise / la collectivité.
  • Conformité avec les normes nationales (RGAA, Accessiweb) et internationales (WCAG 2.0).

Le + de Melt

Vous souhaitez en savoir plus sur le déploiement d’une stratégie et d’actions de communication accessibles au plus grand nombre, n’hésitez pas à vous inscrire à la formation « Inclure le handicap dans sa communication : adapter et valoriser ses actions » que j’anime pour CapCom, les 14 et 15 mars prochains à Paris ou les 19 et 20 septembre prochains à Lyon

La communication sur le handicap, un levier indispensable de toute démarche RSE

Equipe au travail

Les organisations (publiques ou privées) développent de plus en plus fréquemment une approche de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) qui prend en compte l’humain, l’environnement et l’impact sociétal. Le handicap, à travers sa dimension sociale et inclusive, est partie prenante de cette approche et doit être intégré à la stratégie RSE initiée.

Le volet Communication est primordial dans cette stratégie. Il s’agit de communiquer non seulement auprès de l’externe (partenaires, actionnaires…), mais aussi et surtout auprès de l’interne (salariés, agents) pour changer le regard et les pratiques. Chose non aisée tant les préjugés liés au handicap restent nombreux de nos jours. 

RSE – Communiquer pour changer le regard et les comportements

La communication autour du champ du handicap au sein des organisations vise ainsi plusieurs objectifs :

  • sensibiliser les collaborateurs pour changer leur regard sur le handicap et combattre ainsi les idées reçues,
  • faire évoluer les comportements en agissant sur cette perception du handicap,
  • inciter les salariés / agents à déclarer une situation de handicap…

La communication interne autour du handicap, volet stratégique d’une politique RSE, doit ainsi impliquer les collaborateurs, les managers, les collectifs de travail pour que chacun se sente concerné. Ces prises de parole sont également une occasion de rappeler l’engagement RSE et les valeurs de l’entreprise au sens plus large, telles que la diversité, la non-discrimination, l’égalité de traitement et en définitive l’inclusion sociétale. La communication interne sur le handicap est ainsi un vecteur de promotion des valeurs de l’entreprise et plus largement de sa marque employeur.

L’implication des équipes doit être effective à tous les niveaux de la structure. Elle doit être portée non seulement par la communication interne, mais aussi par la Mission Handicap.

Quelles actions pour communiquer sur le handicap ?

En interne, l’un des facteurs clés de succès est de multiplier les canaux de communication dont dispose l’entreprise :

  • lettre interne intégrant des témoignages de salariés,
  • intranet,
  • guide des bonnes pratiques,
  • campagne d’affichage,
  • événementiel, à l’occasion de la SEPH par exemple,
  • challenge inter-services autour du handicap ou du handisport,
  • sponsoring handisport interne avec implication des équipes en interne,
  • ….

Un préalable pour chacune d’entre elle : être accessible à tous vos publics (voir article  du blog MELT : Communication responsable ne rime pas seulement avec durable).

Le + de MELT

MELT vous accompagne dans la définition de votre stratégie de communication Handicap tant auprès de l’interne que de l’externe. Diagnostic de la communication et des process existant, définition d’une stratégie, mise en œuvre d’un plan de communication, MELT propose un accompagnement global pour une communication accessible et efficace.

Tourisme accessible – Comment concilier vacances et situation de handicap ?

melting pot d'objets de vacances : lunettes, appareil photo, chapeau...

En cette période estivale, partir en vacances semble aller de soi – voir même être essentiel – à la plupart d’entre nous. Mais qu’en est-il lorsque le handicap vient s’immiscer dans cette envie, ce besoin d’ailleurs, de voyages ? Identifier un logement, un site touristique, une activité accessible quel que soit son handicap n’est pas toujours chose aisée. Toutefois des labels, des plateformes, des sites proposent de l’information et une aide non négligeable. Petit tour d’horizon !

LogoTourisme & HandicapTourisme & Handicap : LE label des sites et établissements accessibles

Créé en 2001 le label Tourisme & Handicap se donne pour objectif d’apporter une information fiable, descriptive et objective sur l’accessibilité des sites et des équipements touristiques en tenant compte de tous les types de handicap. Il garantit un accueil efficace et adapté aux besoins indispensables des personnes handicapées.

Le logo apposé à l’entrée des sites, établissements et équipements touristiques, ainsi que sur l’ensemble des documents de communication, renseigne les personnes handicapées et leur entourage sur l’accessibilité en fonction du handicap (auditif, mental, moteur, visuel) grâce à quatre pictogrammes.

Sa visée à plus long terme : développer une offre touristique adaptée et intégrée à l’offre généraliste.

Retrouvez l’ensemble des sites labellisés sur www.tourisme-handicaps.org – rubrique Sites labellisés.

Handivoyage, une plateforme innovante pour trouver une location de vacances adaptée

Lancée en avril 2017, par Lucas Gebhardt, jeune lyonnais de 19 ans, Handivoyage est une initiative à la fois innovante et solidaire. Il s’agit de la 1ère plateforme collaborative de location de logements pour les personnes en situation de handicap. A l’image d’un AirBnB spécialiste du handicap, Handivoyage propose, en France et à l’étranger, des logements labellisés « Tourisme & Handicap » accessibles à tout type de handicap (moteur, auditif, visuel, mental…). La start-up organise également gratuitement pour chaque séjour la venue de matériel et d’aides médicales (infirmières, kiné…) nécessaire au bon déroulement du séjour.

Vous souhaitez en savoir plus n’hésitez pas à vous connecter sur www.handivoyage.net. Vous pourrez ainsi utiliser le code « MELT » pour bénéficier de 50 euros de réduction immédiate sur votre séjour.

Le petit + de MELT

Vous aider à valoriser votre offre touristique accessible aux personnes en situation de handicap. Et également vous apprendre à développer des supports de communication accessibles à toutes les typologies de handicap.

Communication responsable ne rime pas seulement avec durable…

Plaque Braille

La notion de communication responsable se limite trop souvent à celle de communication durable ou d’éco-communication. Certes une communication responsable doit intégrer les aspects environnementaux. Elle doit être durable tant du point de vue écologique, qu’économique. Toutefois ces critères ne suffisent pas. Communiquer de manière responsable, c’est adopter une communication accessible à tous.

Fauteuil roulant accessibilité communication durableCommunication responsable : Accessibilité, vous avez-dit accessibilité…

 

Depuis 2005, le principe d’une accessibilité généralisée est inscrite dans la loi (loi au 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées). Par accessibilité, le législateur entend :  » la mise en œuvre des éléments complémentaires, nécessaires à toute personne en incapacité permanente ou temporaire pour se déplacer et accéder librement et en sécurité au cadre de vie ainsi qu’à tous les lieux, services, produits et activités. La société, en s’inscrivant dans cette démarche d’accessibilité, fait progresser également la qualité de vie de tous ses membres ».

A l’heure où le projet de loi Élan suscite bien des débats quant à l’accessibilité bâtimentaire , la question d’une communication, elle aussi, accessible à tous doit légitimement être posée. Si le Référentiel Général d’Accessibilité pour les Administrations (RGAA) impose à ces dernières des normes d’accessibilité numérique notamment. Toute organisation mettant la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) au cœur de ses valeurs se doit cependant de développer des messages, supports et actions accessibles.

Si cette problématique d’accessibilité ne concerne pas uniquement les personnes en situation de handicap. Les contraintes rencontrées par ces dernières – quelle que soit leur typologie de handicap (moteur, psychique, sensoriel, mental ou maladies invalidantes) – recoupent celles de l’ensemble des publics en situation de vulnérabilité.

PIctos communication responsable handicapLes principes d’une communication responsable et accessible

Contenu éditorial

En matière de contenu, rédiger un contenu accessible nécessite de le rendre compréhensible par un élève de 3ème. Autant dire que les sigles, mots compliqués et formules alambiquées sont à proscrire ou à expliciter.

Solution alternative : doubler ces contenus d’un « facile à lire et à comprendre » (FALC).

Retrouvez le détail de cette démarche issue d’un projet européen en cliquant ici

Supports de communication

En matière de communication, au-delà du contenu éditorial dont nous venons de parler, il est important pour les documents de respecter certaines règles (en matière de contrastes, de corps de texte par exemple) . Il faut aussi  que les lecteurs d’écran des déficients visuels puissent les lire.

Solution alternative : proposer une version alternative sous format word (respectant elle aussi les règles d’accessibilité : utilisation des feuilles de style, des pistes à puces, etc.)

Site web

Nous évoquions le Référentiel Général d’Accessibilité pour les Administrations (RGAA) plus haut. Ce dernier donne les principaux critères à respecter en matière d’accessibilité numérique, avec des degrés de labellisation plus ou moins importants. Modules spécifiques, contenus, players vidéos adaptés, alternative texte pour l’ensemble des visuels et des documents, mise en ligne de documents accessibles… De nombreux critères sont à prendre en compte. Les niveaux d’accessibilité atteints peuvent être très différents et sont à jauger au regard des contraintes qu’ils génèrent.

Vidéo

Qui dit accessibilité totale d’une vidéo, dit , au-delà de l’accessibilité du sujet et des « propos », intégration de fonctionnalités spécifiques :

  • sous-titrage,
  • audiodescription,
  • traduction en langue des signes,
  • transcription.

Il faut également prévoir un lecteur multimédia adapté pouvant activer ou désactiver ces fonctionnalités en fonction des besoins de l’utilisateur, via la souris ou des raccourcis clavier.

Exemple d’une vidéo intégralement accessible réalisée par le FIPHFP (Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la Fonction publique)  – pensez à activer les fonctionnalités : http://www.fiphfp.fr/Mediatheque/Videos-du-FIPHFP/L-emploi-accompagne

Solution alternative : Youtube permet d’intégrer des sous-titres et une transcription de la vidéo pour une accessibilité minimale.

Evénementiel

Organiser une manifestation accessible nécessite non seulement de penser un lieu accessible aux personnes à mobilité réduite, mais aussi de rendre l’ensemble des temps forts et des prises de parole accessibles.

Traduction live en langue des signes, vélotypie, documents et signalétique en braille… De nombreux dispositifs peuvent ainsi être imaginés. A vous de les penser en fonction de votre public et de vos cibles.

Solution alternative : Faire appel à une agence spécialiste des événements accessibles, à l’image de Handevent.