Numérique responsable : Quelles bonnes pratiques sur les réseaux sociaux ?

Visuel d"un clavier avec des pictos verts faisant écho à l'écoresponsabilité

L’utilisation des réseaux sociaux est un excellent moyen pour les communicants de toucher sa cible. Outils indispensables pour interagir avec sa communauté, ils permettent d’avoir une connexion plus directe avec elle et de créer une véritable relation humaine.  Les réseaux sociaux font donc partie intégrante de notre quotidien. Cependant, ils sont également source de pollution.

À l’heure où l’urgence climatique est au cœur des préoccupations, comment communiquer de manière responsable, tout en incitant sa communauté à changer son rapport à l’écran ? Nous avons vu dans l’article précédent les différentes solutions pour adopter une consommation plus responsable du numérique. Dans cet article du mois de novembre, Melt vous livre ses conseils pour une stratégie de communication digitale plus responsable.

Limiter l’impact de sa stratégie digitale : un enjeu pour les communicants

Les publications sur les réseaux sociaux sont stockées sur des serveurs dans des data centers (ou clouds) qui consomment beaucoup d’énergie. Une quantité astronomique de contenus est ainsi stockée pour chaque réseau social. À l’heure actuelle, Facebook compte plus de 250 milliards de photos, vidéos, gifs sauvegardés !

Ces contenus sont alimentés en permanence en électricité pour permettre à tout utilisateur d’y avoir accès à tout moment. Or, plus il y a de contenu à charger, plus le coût environnemental est important.

En mai 2021, un groupe de travail de l’agence Greenspect* a étudié l’empreinte carbone de chaque réseau social en mesurant le taux de CO2 émis par minute. Dans le classement des réseaux sociaux en matière de pollution, Youtube, Facebook et Instagram sont qualifiés comme les réseaux les plus « verts » car plus de 60% de leurs ressources seraient issues d’énergies renouvelables. LinkedIn et Twitter, quant à eux, utilisent seulement 10% d’énergie renouvelable et sont donc les derniers de ce classement. 

Un utilisateur des réseaux sociaux sur mobile consommerait donc au total 102 kgEqCO2 (kilogrammes équivalents CO2) par an, soit l’équivalent de 914 km parcourus en voiture.

*https://www.linfodurable.fr/technomedias/quels-sont-les-reseaux-sociaux-les-plus-polluants-31783 

** Le kilogramme équivalent CO2 est l’unité de mesure utilisé dans le cadre d’un bilan CO2.

Ce bilan mesure la quantité de gaz à effet de serre convertie en équivalent CO2 émise lors de la production des produits, leur distribution et leur consommation.

4 conseils pour communiquer de façon responsable sur les réseaux sociaux

1 – Faire le point sur vos émissions

Une bonne chose à faire pour être pleinement conscient de son émission carbone à travers les réseaux est de réaliser votre bilan carbone quotidien. Pour cela, il suffit d’entrer le temps passé par jour sur chaque application et le site Comparethemarket se charge du reste.

Cette démarche permet aux organisations, comme aux usagers, d’être davantage conscients de l’impact professionnel et/ou personnel de l’usage des réseaux sociaux. Cela permet également de gagner en visibilité sur ses habitudes à changer et sur les réseaux sociaux dont il faudrait réduire le temps d’utilisation. Il est également possible de faire appel à de nombreux experts pour vous aider à élaborer une stratégie de réduction pour atteindre la sobriété numérique – ou du moins tenter de le faire.

2 – Choisir uniquement les réseaux sociaux qu’utilise votre communauté

En tant que communicant, il est nécessaire de se focaliser uniquement sur les réseaux sociaux où votre communauté se trouve et ne pas chercher à être partout en même temps. S’occuper des réseaux sociaux d’une organisation prend du temps et dépense beaucoup d’énergie ! Entretenir des réseaux sociaux dont on ne se sert pas pollue : les data center utilisent de l’énergie en continu pour rendre ces pages accessibles. C’est ce que l’on appelle pollution dormante.

3 – Optimiser vos vidéos

Le format vidéo est très énergivore. Il faut avoir cela à l’esprit lors de la planification de contenus vidéos sur les réseaux. Afin de limiter cette surconsommation de vidéo et donc d’énergie, plusieurs solutions existent :

  • Réduire le poids de chaque vidéo : il est possible de compresser les vidéos, ce qui diminuera dans le même temps la place prise par cette dernière.
  • Bloquer la lecture automatique des vidéos sur la ou les pages réseaux sociaux : il suffit de se rendre dans les paramètres. Cela permettra également aux usagers de la page d’éviter de scroller leurs fils d’actualité des heures durant.
  • Limiter la très haute définition qui est très lourde et requiert davantage d’énergie pour être lue. Il n’est pas nécessaire d’être au maximum de la définition pour qu’une vidéo soit comprise et relayée. 240p suffisent pour visionner sur un téléphone portable et 720p sur un ordinateur portable.

4 – Poster seulement du contenu pertinent

Et pour finir, même si cela semble évident, veillez à ne poster uniquement du contenu pertinent, c’est-à-dire exclusif et utile pour votre audience. L’excès n’est bénéfique en aucun point.

S’il est vrai que les réseaux sociaux sont source de pollution, ils peuvent également avoir un impact positif ! Les communicants ont donc beaucoup plus à gagner que des likes et des partages en communiquant sur leurs engagements, notamment ceux liés à leur rapport au numérique en entreprise. Face à l’urgence climatique, une mobilisation collective est possible à travers les différents réseaux sociaux.

Voici quelques exemples de contenus qu’il peut être utile de relayer au sein de votre communauté pour renforcer votre engagement au profit de la planète :

  • Informer et éduquer (sans moraliser) sur l’actualité en matière du climat…
  • Promouvoir et partager les gestes écoresponsables mis en place au sein de l’organisation
  • Lancer des actions collectives pour sensibiliser par l’action et être ancré dans les mémoires

Si vous avez apprécié le sujet, que souhaitez approfondir vos connaissances sur le numérique responsable ou bien entamer des actions à l’échelle personnelle, nous vous invitons à lire et écouter ceci :

3 étapes indispensables pour une communication réellement responsable

Feuille d'automne sur herbe verte

Penser une stratégie de communication responsable efficace nécessite de mettre en œuvre une démarche structurée.

Cette dernière doit notamment intégrer trois étapes indispensables :

Diagnostic – Connaître l’existant pour bâtir le futur

Préalable indispensable, la phase de diagnostic permet de faire le point sur l’état des lieux de la communication.
De quelle manière ?
En faisant un audit des process de communication, des actions déjà menées, des supports existants, de la perception de la communication actuelle et des enjeux de communication à venir.
En effectuant également un benchmarck des bonnes pratiques sur la thématique donnée auprès d’organisations équivalentes, mais aussi dans des champs d’intervention très différents.

Co-construction – Intégrer vos parties prenantes dans l’élaboration d’une stratégie de communication responsable

Co-élaborer une stratégie de communication responsable permet de répondre de la meilleure des manières possibles aux attentes des usagers.
Parce que ce sont vos cibles de communication qui savent le mieux ce dont elles ont besoin, les actions qui le touchent le plus, celles qui vont les inciter à changer leur comportement.
Parce qu’en impliquant les usagers dans votre démarche, ils seront d’autant plus enclins à en être les ambassadeurs. Cette démarche sera autant la leur que la vôtre.
Cela nécessite toutefois de disposer d’une réelle marge de manœuvre de la part des décideurs, qu’ils soient politiques ou hiérarchiques. Ces derniers doivent accepter des actions, des messages qu’ils n’avaient peut-être pas imaginés.

Le communicant ou l’animateur doit, dans le cadre de cette approche de co-construction, fixer le cadre de réflexion. Ce cadre définit les limites et les contours des sujets qui seront abordés. Il doit cependant laisser une réelle liberté aux participants.

Enthousiasme – Développer des actions pédagogiques, ludiques et responsables

Une campagne de communication responsable est réussie lors que les parties prenantes s’approprient les messages, lorsqu’ils en deviennent les ambassadeurs. Ils le feront d’autant plus volontiers qu’ils auront été impliqués – tôt – dans la démarche.

Développer une communication responsable demande de l’énergie et de l’enthousiasme. Les sujets abordés ne sont pas toujours simples et peuvent comporter une dimension anxiogène. Or, la communication qui les porte et qui cherche à leur trouver des solutions doit, elle, inciter à l’action à travers sa dimension positive. Il s’agit alors de montrer à chacun de quelle manière apporter sa pierre à l’édifice, de quelle façon contribuer à changer les choses et être ambassadeur d’une démarche citoyenne, d’une action collective, d’un cadre de vie.

Les + de Melt

MELT propose, aux collectivités comme aux entreprises, un accompagnement global pour la définition et la mise en œuvre d’une stratégie de communication responsable. L’agence possède l’expérience des diagnostics de communication, de l’animation d’ateliers de co-construction et de la création d’actions / supports de communication.

Vous souhaitez développer une démarche de communication responsable ? Contactez-nous à marie@melt-communication.fr

A lire aussi :

Et si votre communication RSE faisait vraiment bouger les lignes ?

Nuage de mots RSE communication

MELT vous propose de porter sur votre communication RSE son regard extérieur et son expertise en matière de communication accessible.

Un audit de votre communication RSE en 3 étapes

  1. Diagnostic de l’existant – sur la base de la stratégie et du plan de communication existant, au travers d’un d’atelier d’expression et d’une base documentaire
  2. Benchmarck des tendances et innovations actuelles
  3. Préconisations

Dans un contexte actuel où information et communication échouent trop souvent à toucher l’ensemble de la société, il devient primordial pour les organisations de penser une communication accessible à tous les publics. Accessible, c’est à dire compréhensible par tout un chacun quels que soient son origine, son milieu, son handicap, sa langue. Ainsi développer une démarche RSE, c’est donner à tous la possibilité d’accéder à l’information.

Or penser une communication accessible et efficace nécessite de prendre en compte l’existant, de l’interroger pour mieux le faire évoluer. Quels objectifs poursuivez-vous? Quelles actions / quels supports mettez-vous en œuvre pour atteindre ces objectifs ? Sont-ils accessibles au plus grand nombre?… Autant de questions auxquelles nous vous proposons de répondre à travers une démarche structurée d’audit de votre communication.

N’hésitez pas à nous contacter par mail pour en savoir plus sur cet accompagnement et à consulter les articles du blog de MELT consacrés à cette thématique de la communication RSE et accessible :

La communication sur le handicap, un levier indispensable de toute démarche RSE

Equipe au travail

Les organisations (publiques ou privées) développent de plus en plus fréquemment une approche de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) qui prend en compte l’humain, l’environnement et l’impact sociétal. Le handicap, à travers sa dimension sociale et inclusive, est partie prenante de cette approche et doit être intégré à la stratégie RSE initiée.

Le volet Communication est primordial dans cette stratégie. Il s’agit de communiquer non seulement auprès de l’externe (partenaires, actionnaires…), mais aussi et surtout auprès de l’interne (salariés, agents) pour changer le regard et les pratiques. Chose non aisée tant les préjugés liés au handicap restent nombreux de nos jours. 

RSE – Communiquer pour changer le regard et les comportements

La communication autour du champ du handicap au sein des organisations vise ainsi plusieurs objectifs :

  • sensibiliser les collaborateurs pour changer leur regard sur le handicap et combattre ainsi les idées reçues,
  • faire évoluer les comportements en agissant sur cette perception du handicap,
  • inciter les salariés / agents à déclarer une situation de handicap…

La communication interne autour du handicap, volet stratégique d’une politique RSE, doit ainsi impliquer les collaborateurs, les managers, les collectifs de travail pour que chacun se sente concerné. Ces prises de parole sont également une occasion de rappeler l’engagement RSE et les valeurs de l’entreprise au sens plus large, telles que la diversité, la non-discrimination, l’égalité de traitement et en définitive l’inclusion sociétale. La communication interne sur le handicap est ainsi un vecteur de promotion des valeurs de l’entreprise et plus largement de sa marque employeur.

L’implication des équipes doit être effective à tous les niveaux de la structure. Elle doit être portée non seulement par la communication interne, mais aussi par la Mission Handicap.

Quelles actions pour communiquer sur le handicap ?

En interne, l’un des facteurs clés de succès est de multiplier les canaux de communication dont dispose l’entreprise :

  • lettre interne intégrant des témoignages de salariés,
  • intranet,
  • guide des bonnes pratiques,
  • campagne d’affichage,
  • événementiel, à l’occasion de la SEPH par exemple,
  • challenge inter-services autour du handicap ou du handisport,
  • sponsoring handisport interne avec implication des équipes en interne,
  • ….

Un préalable pour chacune d’entre elle : être accessible à tous vos publics (voir article  du blog MELT : Communication responsable ne rime pas seulement avec durable).

Le + de MELT

MELT vous accompagne dans la définition de votre stratégie de communication Handicap tant auprès de l’interne que de l’externe. Diagnostic de la communication et des process existant, définition d’une stratégie, mise en œuvre d’un plan de communication, MELT propose un accompagnement global pour une communication accessible et efficace.