Webinaires, visioconférences, cours en distanciel, événementiels digitaux ont été plébiscités à l’occasion du confinement et perdurent avec la crise sanitaire et la nécessaire distanciation sociale. Ces solutions efficaces pour maintenir des relations en période de crise vont-elles toutefois devenir des tendances de fond, une fois la crise résolue ?
La crise sanitaire a en effet modifié en profondeur nos comportements, mais également notre manière d’interagir et de penser notre relation aux autres. La communication a, elle aussi, dû se réinventer pour continuer à entretenir, à créer ce relationnel qui est au cœur de nombre de ses métiers (relations presse, influence, événementiel notamment). A l’heure où chacun rentre de congés et se demande quand (et si) les choses reviendront à la normale, Melt a souhaité interroger ces pratiques qui se sont développées depuis le confinement…
La nécessité de repenser nos relations à distance
Pour faire en sorte que la vie continue, que l’activité professionnelle se maintienne, que les étudiants poursuivent leur cursus, il a été nécessaire de repenser nos modalités d’interaction et développer de nouveaux modes de relation.
Formation initiale et professionnelle à distance ou sous la forme de webinaires, sessions de networking dématérialisées pour poursuivre le développement commercial et la mise en réseau, réunions d’équipe quotidiennes en visioconférence nécessitant de repenser son mode de management, conférences de presse en distanciel…. Dans le secteur de la communication, comme ailleurs, les dirigeants, managers, salariés ont su s’adapter et imaginer de nouvelles façons de travailler, d’apprendre, d’interagir. Une adaptation qui ne s’est pas toujours faite sans grincements de dents et huile de coude !
La technologie a rendu possible cette rapide évolution et fait perdurer les relations essentielles au monde de la communication. Des solutions inventives ont été rapidement développées et de nouvelles habitudes prises.
L’overdose de relations en distanciel
Passés les premiers jours, les premières semaines et le plaisir de retrouver ses collègues, ses clients, ses proches devant l’œil de la caméra, qui n’a pas rapidement ressenti un ras-le-bol des visioconférences quelles que soient leurs formes ? Une overdose d’écran, un besoin viscéral de relation physique !
Je veux bien mettre ma main à couper que cela a été le cas de la grande majorité de ceux qui liront cet article. Trop de distanciel tue le relationnel. L’homme est un animal social par essence et la sociabilité ne peut se satisfaire d’un écran. Si ce dernier est un pis-aller, en période de confinement et de distanciation sociale, il finit toutefois par montrer ses limites. Tout du moins, est-ce ma conviction profonde et mon vécu de cette période sevrée de relation physique.
L’événementiel au cœur de la tempête
L’événementiel, créateur de lien social, de convivialité et de relations humaines, est sûrement l’un des secteurs les plus rudement touchés par la crise actuelle. Cette situation ne semble pas prête à s’améliorer, les perspectives d’autorisation des rassemblements de plus de 5000 personnes étant encore très floues et lointaines
La nature a cependant horreur du vide. De nouveaux formats ont été imaginés pour pallier l’absence d’événements physiques (salon virtuel, rendez-vous d’affaires dématérialisés, congrès 3.0). Vont-ils perdurer et remplacer les habitudes jusqu’ici ancrées ? Les grandes messes rassemblant des milliers de participants seront-elles à nouveau organisées tant pour des raisons sanitaires qu’environnementales ? En effet, l’impact environnemental et sociétal de l’événementiel (déchets, transports, consommations énergétiques…) pose la question de sa soutenabilité à long terme.
En dépit de ces nécessaires questionnements et des incertitudes liées à l’évolution de la pandémie, le besoin de relations, de convivialité, de rencontres ne va pas disparaître. Il va même, de mon point de vue, être renforcé, dans le cadre de la relance économique notamment. Les entreprises, en BtoB, notamment vont avoir besoin de (re)nouer des relations avec les donneurs d’ordre, les clients, les réseaux, les partenaires. Ces relations ne pourront pas uniquement être digitales. Elles devront s’incarner sur le terrain, dans des salons et rencontres professionnelles repensées.