Une fresque pour mieux appréhender la communication de crise

fresque de la communication de crise

Melt et l’agence 9 août Communication ont co-construit une fresque de la communication de crise afin de défricher cette thématique grâce à l’intelligence collective.

 Ce projet est né de la rencontre des deux fondatrices de ces agences : respectivement Marie Tissier et Marie-Hélène Charmasson.

La fresque est actuellement en cours de test afin de perfectionner son animation. Elle sera déployée auprès d’un public d’étudiants, mais aussi de tous ceux qui souhaitent en savoir plus sur la communication de crise.

Une fresque, qu’est-ce que c’est ?

Une fresque est un atelier basé sur l’intelligence collective et la coopération. Elle invite les participants aux profils variés à découvrir, comprendre et se laisser sensibiliser à un certain sujet.

Il en existe bon nombre : Fresque du numérique responsable, océane, de la biodiversité, de l’intention…. La plus connue reste la Fresque du Climat, souvent proposée dans les écoles supérieures et entreprises.

Les participants sont face à une toile blanche et reçoivent différentes cartes représentant chacune une notion différente. À leur tour de les placer dans un certain ordre, créer des groupes cohérents, découvrir certaines définitions, créer des écosystèmes… Il n’existe pas une seule solution mais bien une multitude de représentations possibles. L’objectif est de (re)découvrir une thématique et d’en faire naître une fresque créée à partir des cartes reçues.

A la fin de l’atelier, les participants se retrouvent face à une immense carte mentale, représentant la thématique dans sa globalité. En partant de petits éléments liés entre eux d’une manière ou d’une autre, on obtient donc l’explication d’un fonctionnement.

Une autre façon d’appréhender la communication de crise

L’idée de cette fresque est née d’une rencontre : celle de Marie Tissier (Melt) et de Marie-Hélène Charmasson (9 août) dans le cadre de la formation certifiante « Form’acteurs » proposés par Act4 Talents. Tester des méthodes d’animation ou encore de facilitation a donné des idées aux deux communicantes qui se sont lancées. Leur intention : créer une fresque répondant à l’un des enjeux des entreprises et collectivités : la communication de crise.

La communication de crise, qu’est-ce que c’est ? 

La communication de crise regroupe l’ensemble des actions de communication mises en place afin de limiter au maximum l’impact négatif d’un événement sur l’image d’une entreprise, d’une marque ou d’un produit.

Caractéristiques d’une crise, enjeux à relever, compétences à mobiliser, stratégies à mettre en œuvre, outils à activer… La fresque de la communication de crise invite ses participants à réfléchir à l’ensemble des enjeux et aspects à avoir à l’esprit pour réussir sa communication de crise.

Elle s’adapte à différents profils : étudiants, entreprises, collectivités, associations et toute personne désireuse de se familiariser à cette thématique. Réalisable en 1h30 environ, elle permet une compréhension globale des actions à mener et comportements à adopter pour bien gérer une crise.

Vous souhaitez participer à une fresque de la communication de crise ou en organiser une dans votre organisation ?

N’hésitez pas à nous contacter à marie@melt-communication.fr et mariehelene@9aout.fr

Quand pédagogie & distanciel font bon ménage…

Ampoule entourée de symboles traduisant le distanciel

En cette période de distanciation sociale, confinée ou déconfinée, MELT a expérimenté les cours et formations en distanciel. Visioconférence, webinaires et autres technologies ont permis de maintenir le lien et de poursuivre l’enseignement. Encore faut-il adapter sa pédagogie, ses supports et son propos pour ne pas perdre étudiants et stagiaires en chemin…

Petit tour d’horizon des bonnes pratiques en la matière.

Un préalable indispensable à tout module en distanciel : Revoir son séquençage

Notre capacité de concentration et d’attention étant minorée en l’absence d’interaction physique, il est primordiale de revoir l’organisation de son module de formation continue ou initiale.

Encore plus qu’en présentiel, ce dernier doit alterner visio-conférence (de 20 à 50 minutes maximum), exercices individuels, mise en commun et surtout interactions. Il s’agit, en effet, de créer de la présence à distance, tout en évitant le décrochage. Pour qu’une formation distancielle soit efficace, elle doit être collaborative et de nature à générer le plus d’échanges possibles entre les participants. Le formateur change de posture et devient, comme dans toute pédagogie active, facilitateur.

La formation en distanciel nécessite donc de :

  • préparer un scénario précis et minuté,
  • annoncer le programme en amont de la visio-conférence pour que les participants en prennent connaissance,
  • identifier le niveau des élèves / stagiaires,
  • réduire le nombre de ses slides (10 à 15),
  • diversifier les activités proposées et les techniques d’animation pédagogique,
  • prévoir des temps de respiration.

Alterner les méthodes pédagogiques

Bien pensé et structuré, le distanciel peut permettre d’apporter une réelle plus-value par rapport au présentiel. Certains éléves / stagiaires se sentent ainsi plus à l’aide pour intervenir à distance, via le tchat ou le micro, qu’au sein d’une salle de cours. Le format permet également, grâce au digital, d’utiliser des outils et méthodes pédagogiques spécifiques. Petit tour d’horizon non exhaustif des activités qu’il est possible de proposer :

  • Tour de table
  • Exposé / Synthèse / Restitution
  • Quizz / Vote ou Classement grâce à des outils de type Beekast
  • QCM
  • Travaux de groupe ou de co-construction
  • Diffusion de (courtes) vidéos
  • Feedback sur des éléments / informations transmises en amont du cours

Distanciel – Solliciter votre audience

Créer de la présence et de la participation à distance, tel est l’enjeu de la formation en distanciel. Déjà qu’il est complexe de mobiliser l’attention d’un public en présentiel – je me doute bien que mes élèves de master ne m’écoutent pas tous d’une oreille attentive durant mes modules en classe, capter l’attention de ce dernier à distance nécessite de l’énergie et une méthodologie bien huilée. Cette dernière passe nécessairement par une sollicitation importante et continue des participants.

A chaque étape de la session, il faut les cadrer et les solliciter :

  • lors du lancement : en rappelant le déroulé, les règles d’échange et la dimension collaborative du module. Le tour de table, si le nombre de participants n’est pas trop élevé, peut permettre d’impulser cette interaction. La « météo du jour » également pour une classe que vous avez l’habitude d’avoir : il s’agit de questionner chacun sur sa propre météo / humeur du moment.
  • dans l’animation : en questionnant régulièrement les apprenants, en suivant et lisant à voix haute les questions du tchat avant d’y répondre.
  • en conclusion : en sollicitant les participants afin qu’il fasse la synthèse de la session et qu’ils posent les questions qu’ils ont à l’esprit et en annonçant les prochaines étapes et attendus.

Ne pas hésitez à organiser des travaux de groupe

Lorsque le confinement a pointé le bout de son nez, j’avais plusieurs modules en cours au sein de Sup de Pub et de l’Isefac. Ces modules s’intégraient sur des études de cas de groupe dont la présentation orale devait servir d’évaluation principale. La question du maintien de ces travaux de groupe et de leur évaluation à distance s’est posée… Peu temps, en fin de compte, car travailler en groupe, à distance, est aujourd’hui assez simple avec les outils de visio-conférence à disposition.

En effet, que l’on officie sur Teams, Jitsi ou Skype Entreprise (j’ai testé les 3 outils durant cette période), il est facilement possible de créer des salles virtuelles différentes où les groupes pourront se connecter et travailler.

Séquencer le travail de groupe

  1. Brief commun dans la session de classe initiale et annonce des modalités de travail en groupe, puis de restitution (orale ou écrite)
  2. Chaque groupe (composé par vos soins en amont) rejoint ensuite sa propre salle virtuelle.
  3. Le formateur passe de « salle en salle » pour écouter, accompagner et challenger les élèves.
  4. Il peut aussi prévoir un temps, en fin de travail de groupe en général, où il est disponible pour toute question dans la session de classe commune.
  5. Temps de restitution : soit groupe par groupe à l’oral, soit de synthèse avec participation de l’ensemble des groupes en mode interactif, soit de validation de la remise d’une restitution écrite.

Cette période exceptionnelle a permis, tant aux formateurs qu’aux élèves / stagiaires, de développer de nouvelles compétences d’enseignement et d’apprentissage. Compétences que nous devrons sûrement continuer de mettre à profit à la rentrée prochaine, une partie des enseignements étant d’ores et déjà prévue en distanciel !

MELT in school – Vous avez-dit pédagogie inversée ?

Depuis près de 8 ans,  j’interviens, en tant que professionnelle extérieure, dans des formations initiales et continues en communication : Sup de Pub, ISEFAC, réseau CapCom, Trajectoires Tourisme (centre de formation du CRT Auvergne-Rhône-Alpes). Synonyme de transmission de savoir, mais surtout de pratiques professionnelles, la formation est pour moi indispensable. Elle permet de  prendre du recul par rapport à mon métier et de me reposer des questions essentielles sur le « pourquoi » de certaines actions et leur évolution.

Un changement profond de paradigme dans la formation : de la pédagogie transmissive à la pédagogie active

Dès mes premières années d’intervention, j’ai rapidement réalisé que l’enseignement principalement descendant (dit de pédagogie transmissive) que j’ai connu dans mes années d’études supérieures à Sciences-Po et à l’Université de Versailles n’était plus adapté ni aux nouvelles générations et à leur capacité de concentration, ni au monde du travail actuel. Passer d’une pédagogie « traditionnelle » à une pédagogie innovante est devenu un réel enjeu qui demande une remise en cause personnelle du formateur.

Il m’a donc fallu revoir mon approche initiale de la formation. Ne pas tout baser sur un powerpoint de 50 slides. Me placer du point de vue de l’élève, du stagiaire. Pour les amener à développer leurs compétences professionnelles, il faut leur parler d’eux et leur faire parler d’eux. Pour les intéresser, multiplier les études de cas, les supports aux formats divers (vidéo, infographie, tests en ligne) et les techniques d’animation. Le concept de « pédagogie inversée » mis en place par Sup de Pub depuis la dernière rentrée m’a ainsi permis de structurer cette approche et de m’enrichir des expériences de chacun.

La pédagogie inversée, quesako?

La pédagogie inversée est une pédagogie active qui fait de l’élève l’acteur central du processus de formation. Il prépare chez lui le cours grâce à des supports (vidéos, pdf, articles, podcast..) fournis par l’enseignant. Ce dernier contrôle en classe, en début de cours, l’acquisition des notions et donne des précisions sur les points posant question. L’essentiel du cours peut alors être consacré à des travaux de groupe permettant la mise en pratique de la notion étudiée ou à des activités d’apprentissage et de brainstorming innovantes (type world café ou jeux de rôle).

Concernant les modules de communication d’influence et d’événementiel durable que j’ai conçus pour Sup de Pub, j’ai pris le parti de mettre à disposition des ressources simples sur la plateforme de l’école. Powerpoint d’une quinzaine de slides intégrant les notions clés, articles médiatiques, articles de blogs de communication, vidéos… En début de cours, un  QCM d’une dizaine de questions me permet de faire le point sur l’acquisition des connaissances de la séance et d’approfondir certains points. Je peux ensuite consacrer plus de 2h à des cas pratiques réalisés en groupe (sous différentes formes) et à leur restitution.

Cette approche impulsée en formation initiale, je cherche également à la développer dans mes modules de formation continue. Mon objectif : m’appuyer sur le vécu de chacun des stagiaires pour illustrer et enrichir mon module. L’expérience professionnelle de chacun contribue à enrichir la formation et crée des ponts et du lien entre les participants. Idem sur le volet des attentes quant à la formation : un atelier introductif sur ces dernières – par le biais de post-it notamment – permet de briser la glace et de se donner un cap commun. Pour le formateur, cette approche implique qu’aucune formation n’est la même et que le retour des participants, leur situation propre contribuent à enrichir le module.