Le podcast natif, vous n’avez pas fini d’en entendre (parler)

Instructif, pratique, divertissant et bien moins cher à produire qu’une vidéo : à l’ère du digital, le podcast natif a tout pour plaire et se fraye d’ores et déjà une place dans le cœur des Français. Pour certains, les confinements ont été un véritable accélérateur d’écoute, pour d’autres, ils ont permis la découverte de ce format.

A l’occasion de la 3ème édition de l’étude CSA/Havas Paris sur le podcast natif, pour le Paris Podcast Festival à la Gaîté Lyrique, en octobre 2021, Melt s’est attachée à décrypter le comportement des Français face au podcast et son intérêt pour les professionnels de la communication.

D’où vient le terme « podcast »?

Par définition, le podcast est un contenu audio numérique que l’on peut écouter n’importe où, n’importe quand. Le terme a vu le jour en 2004, dans l’article de Ben Hammersley, du journal britannique The Guardian, qui a nommé ce media de la sorte, en faisant la contraction des termes « iPod » et « broadcast », qui signifie diffuser en anglais. Auparavant, cette pratique était connue mais prénommée « audioblogging ». Depuis, le terme podcast est resté.

Tout d’abord popularisé aux Etats-Unis, le podcast a fait son arrivée sur le sol français au tout début des années 2000. Fin 2002, Arte Radio crée le 1er site de « podcasts » en français. La chaîne française parle alors de “Radio à la demande”, une radio faite par ses auditeurs. Leur slogan « Nous proposons, vous piochez » illustre parfaitement la posture adoptée Arte Radio.

Le podcast en 2022*

*D’après le baromètre 2021 du rapport des Français au podcast natif du CSA/Havas.

En famille ou bien en solo, le podcast est une pratique culturelle qui s’ancre désormais dans le quotidien et les habitudes des Français.

Que serait le « profil type » de l’auditeur de podcast en 2022 ? Et bien l’auditeur hebdomadaire de podcast est un cadre supérieur de 35 ans, habitant d’une grande agglomération, avec enfants, ultra-connecté et grand consommateur de biens culturels. Ce profil reste constant par rapport aux années précédentes même s’il semblerait qu’une démocratisation de celui-ci tende à arriver sur le marché. « Le profil de l’auditeur a aussi commencé à évoluer », selon Julie Gaillot, directrice du pole Society de l’Institut CSA Research.

Visuel d'un micro

Les thématiques de podcasts les plus écoutées sont ceux touchant à la culture, la science, l’actualité, la santé, le sport, l’humour ou encore l’éducation. D’autre part, les auditeurs ont montré une réelle appétence pour le format de moins de 30 minutes : 38% des auditeurs ont une préférence pour les podcasts dont la durée ne dépasse pas les 15 min, 28% pour 30 minutes.

Le moment d’écoute le plus propice pour la majorité des auditeurs est le matin et en fin de journée, quasi autant en semaine que le weekend. Le podcast est d’ailleurs majoritairement écouté de façon hebdomadaire.

Pour les habitués, le podcast est devenu un réflexe, ancré dans les mœurs : en effet, près de 80% d’entre eux déclarent que l’écoute de podcasts fait partie intégrante de leur quotidien. Fait notable : Il est apparu une montée en puissance très forte des contenus pour la jeunesse, qui serait en partie liée à la situation et période pandémique durant laquelle les parents ont préféré privilégier l’écoute aux écrans.

L’engouement des Français pour le phénomène podcast s’explique notamment par  » l’explosion de l’offre de plus en plus diversifiée et une présence sur de nombreuses plateformes de streaming et d’écoute comme Spotify, Apple iTunes ou encore Deezer « , souligne Chloé Tavitian, directrice des narrations audio chez HRCLS. Sans oublier le fait que c’est un excellent moyen de déconnecter des écrans.

Un média qui fait du bien

L’étude menée par le CSA et Havas a démontré les nombreux avantages et bienfaits du podcast sur le moral et le comportement en société des auditeurs réguliers. En effet, le podcast est un excellent moyen de décrocher du quotidien, c’est un moment pour soi, l’occasion de mettre sa vie entre parenthèse le temps d’une écoute. Plus de 8 personnes sur 10 estiment que cela permet de se recentrer soi-même. Même s’il est encore fréquent de s’occuper à autre chose en même temps que l’on écoute un podcast, les auditeurs affirment prendre de plus en plus le temps de se poser lors de l’écoute.

jeune fille écoutant de la musique ou un podcast avec une casque audio

D’autre part, le podcast est un bon moyen de s’ouvrir aux autres, de créer des affinités grâce à sujet commun, de nourrir les sujets de conversation, de changer sa vision du monde… Des groupes peuvent se créer et réunir dans un café par exemple, pour discuter, à la manière des clubs de lecture, et débattre de tel ou tel dernier sujet. A travers l’écoute des podcasts, les auditeurs se retrouvent parfois face à des situations qui peuvent être très éloignées de leur quotidien. Cette écoute peut alors permettre une remise en question, une ouverture d’esprit et sur le monde qui nous entoure. Et comme on dit : « un podcast en amène un autre ».

En quoi le podcast est-il intéressant pour les communicants ?

Perçues comme plus proches des consommateurs, mais également plus innovantes et plus intéressantes, la mise en place de séries de podcasts à l’effigie de votre organisation, de votre marque peut se révéler être un élément bientôt incontournable pour votre stratégie de communication. 87% des auditeurs estiment en effet que proposer des podcasts est un bon moyen de communiquer pour une marque ou une organisation.

Le podcast est notamment l’occasion pour ces dernières de donner non seulement la parole à des acteurs internes, mais aussi à l’ensemble des parties prenantes de la structure : partenaires, fournisseurs, clients…

Quelques exemples de podcasts, comme support de communication

Le podcast peut être un atout majeur en matière de communication. Il s’agit d’un format original pour communiquer, qui va rester dans les mémoires de ceux qui l’écoute. Un bon moyen de retenir leur attention et de les séduire !

Le podcast, vecteur de communication touristique

A l’image de certaines destinations touristiques françaises qui l’ont bien compris, le Département du Tarn a, ainsi, mis en place une série de podcasts intitulée « Le petit espanté ». L’occasion de promouvoir cette jolie destination de France et de faire découvrir son patrimoine naturel et culturel d’une façon originale.

Visuel des podcasts du département du Tarn

Suivant le même modèle, le Val de Loire propose, lui-aussi, une série de podcasts, « A la découverte des Terres du Val de Loire » qui permet de présenter son offre touristique, ainsi que les professionnels la constituant.

Visuel du podcast à la découverte des terres du Val de Loire. Bertrand et Bernard Doussineau, truffière des Banchets

Le podcast comme vecteur de communication publique et territoriale

Les collectivités territoriales s’essaient aussi au podcast depuis quelques années. A l’image de la Métropole de Rouen qui a lancé une série de podcast mettant en scène les habitants en leur demandant d’imaginer la Métropole de 2050 et de penser les enjeux d’avenir du territoire.

Habitants participant au podcast de la Métropole de Lyon

Pour écouter ce que les Rouennais ont à dire, c’est par ici que ça se passe.

Les podcasts dans la RSE

Nombreux sont les podcasts qui s’intéressent à la Responsabilité Sociétale des Entreprises. Parmi les plus connus, nous pouvons citer « l’Empreinte », « Le Sens & L’Action », « Changer les entreprises, changer le monde », « Leur Raison d’Être » … Ces séries réunissent mensuellement ou hebdomadairement des acteurs qui s’engagent sur des grands enjeux sociétaux, des entrepreneurs qui parlent de leurs engagements, des actions concrètes menées par la marque qu’ils représentent, des citoyens ou encore des étudiants qui partagent leur expérience et ressenti.

Pour en savoir plus sur des podcasts qui engagent et s’engagent, cliquez ici.

Les fédérations et syndicats professionnels se mettent également au podcast

Les fédérations et syndicats professionnels se lancent également à la conquête du phénomène podcast. Une solution efficace pour valoriser leurs actions, leurs adhérents et donner corps à la démarche collective d’une filière.

La Fédération Française de Cardiologie a, par exemple, lancé sa 1ère série de podcasts, « Un cœur qui va, la vie qui bat », en co-production avec Radio France. Son objectif : donner au grand public accès à une information vulgarisée pour comprendre le fonctionnement du cœur, les maladies cardiovasculaires, les facteurs de risques et également les moyens de s’en prémunir.

La Fédération des Ascenseurs a, quant à elle, mis en place une série de podcasts, intitulée « Des hommes et des femmes au service des mobilités verticales », qui s’articule autour de témoignages des professionnels du secteur afin de valoriser leur parcours-formation et de répondre ainsi à des enjeux de recrutement

Si les podcasts se répandent de plus en plus dans la société et sont très appréciés car faciles à consommer, ils sont un formidable levier pour accroitre le capital sympathie d’une organisation. Il est désormais l’heure pour vous de vous lancer ! A vos micros ! Et n’oubliez pas : la liberté de contenu, c’est la principale force du podcast !

Autres sources :

4 conseils pour mieux s’adresser aux jeunes de 16 à 25 ans

Toucher les jeunes, que l’on soit recruteur, acteur du monde associatif ou encore une collectivité territoriale, est un challenge pour les communicants. Comment toucher la génération Z ? Comment faire pour pallier à l’inévitable choc des générations et atteindre de façon efficace cette tranche d’âge loin d’être évidente à atteindre ?

S’adresser aux jeunes ne s’improvise pas. Il est important de connaître leurs codes, leurs modes de consommation, leurs attentes et leurs besoins afin de communiquer de manière adaptée et surtout efficace. Melt vous donne quelques pistes dans cet article !

1 – Aller là où sont les jeunes : sur le terrain

Quelle meilleure approche pour toucher les jeunes que de se rendre au cœur de l’action là où ils se trouvent ? Une communication aura en effet davantage de chance d’être entendue et de ne pas passer inaperçue, si elle est implantée directement dans l’environnement où les jeunes évoluent. Si les jeunes ne viennent pas dans votre structure, allez aux jeunes !

Par exemple, une association qui accompagne les jeunes de 16 à 25 ans en décrochage scolaire et social, pourrait organiser des « tournées » dans les quartiers, au moyen d’un scooter de livraison et d’un crieur public. Cette approche aurait pour objectif d’attirer l’attention des jeunes vivant dans ces quartiers, en détournant les codes de leur quotidien et en leur faisant passer un message précis qu’ils retiendront aisément au vu de cette rencontre non-habituelle pour recruter.

On peut également citer la campagne de recrutement de Michel et Augustin, « Est-ce que quelqu’un connait quelqu’un qui cherche un job ? ». La DRH de la marque a ainsi lancé un appel aux voyageurs du métro concernant des offres de postes à pourvoir, au lieu d’attendre les candidatures dans son bureau. Les voyageurs se sont prêtés au jeu et ont rejoint ce réseau social improvisé. Une idée sympathique qui casse les codes habituels du recrutement et fait la part-belle au bouche-à-oreille pour cette marque employeur pas comme les autres.

Vidéo de la campagne de recrutement Michel & Augustin

2 – Développer une présence digitale

L’utilisation du digital fait partie intégrante du quotidien des 16 – 25 ans. Les nouvelles générations naissent presque avec un smartphone dans les mains. Il est donc important d’adopter une posture stratégique en ce qui concerne la place d’une collectivité, d’une association sur internet. Il est important de se positionner et d’être présent là où les jeunes le sont.

Au niveau des réseaux sociaux, les 16 – 25 ans utilisent majoritairement Instagram, Tiktok, Snapchat et YouTube.  Il ne faut donc pas hésiter à publier sur ces réseaux et surtout proposer un contenu interactif et différenciant des autres acteurs de votre secteur. Pour retenir leur attention, le but est de les séduire, d’attirer leur curiosité voire même de leur faire prendre pleinement conscience de choses auxquelles ils n’auraient jamais pensé d’eux-mêmes.

A l’occasion de la rentrée scolaire 2021 – 2022, SeLoger.com s’est ainsi lancé sur TikTok. Partant du postulat que chercher son premier appartement est une étape importante dans la vie d’un jeune et souvent synonyme de stress et de galère, la plateforme de location immobilière est entrée sur le terrain de jeu de la génération Z afin de cibler et d’accompagner au mieux les locataires de demain.

Pour aller encore plus loin, la marque a lancé un dispositif créatif visant à interpeller et fédérer la Génération Z en lançant un hymne (et un challenge sur Tik Tok) autour du premier élément de personnalisation d’un habitat : le paillasson. SeLoger.com a ainsi fait appel à 5 influenceurs ( @romandoduik, @fleurfratacci, @yofunders_, @michaelaugustok et @jacqso) et leur a proposé de se filmer et de poster sur Tiktok une vidéo autour de leur interprétation de la “Slam Paillassong ”. Les influenceurs ont alors organisé un concours en vue de faire gagner 5 bons cadeaux de 500€ pour aménager son chez soi. Le but étant d’augmenter la notoriété et ainsi de recruter une communauté, ce concours rempli de dérision a suscité un réel intérêt chez les jeunes.

Pour en savoir plus sur cette campagne, cliquez ici.

3 – Miser sur les ambassadeurs et influenceurs

Pour toucher les 16 – 25 ans, il faut savoir adapter sa communication à son audience, et qui mieux que les jeunes eux-mêmes peuvent s’adresser à leurs pairs ? 

Aujourd’hui, il est beaucoup question d’influenceurs. YouTubeurs, Instagrammeurs, Tiktokeurs…Ils sont un bon moyen de « donner l’exemple » et, comme l’indique leur nom, d’influencer la jeunesse, d’accéder aux jeunes, et à minima, leur adresser un message. Encore faut-il cibler les bons clients !

Sans forcément faire appel à Mc Fly et Carlito comme l’a fait le Président de la République, il peut toutefois être intéressant de mobiliser des influenceurs locaux ou nationaux pour toucher les jeunes.

Un bon exemple de marque qui a mobilisé de façon efficace les influenceurs est la Croix-rouge.  L’organisme a pris conscience de l’utilité des réseaux sociaux pour sensibiliser, et par la même occasion effectuer des campagnes de dons. Dans une série d’affiches, la Croix-Rouge a intégré les codes des jeunes et de Facebook pour interpeller. Pour l’occasion, l’humoriste Norman Thavaud, le champion de rallye Sébastien Loeb et la chanteuse Selah Sue se sont prêtés au jeu.

Campagne de la Croix-rouge pour pousser les gens à « liker » la page de l’organisme.

Dans un autre registre, les Offices de tourisme du Parc National du Vercors ont fait appel, cet automne, à des influenceurs locaux afin de promouvoir leur territoire et de sensibiliser le grand public, et notamment les jeunes générations, à la préservation des milieux naturels de la destination.

4 – Stopper les clichés liés à la publicité ciblant les jeunes

Gare tout de même aux mises en scène trop « clichées » ! De nos jours, une publicité avec des jeunes qui se tiennent par les épaules ou main dans la main en souriant ne retiendra pas leur attention.

La SNCF, a ainsi tenté, en 2011, de promouvoir sa carte de fidélité à destination des plus jeunes, en s’adressant à eux en verlan. L’échec de cette campagne a été énorme.

A l’inverse, au travers de sa campagne de recrutement, l’école d’horticulture La Mouillère a souhaité réhabiliter les métiers de l’horticulture et combattre les préjugés liés à la précarité à l’emploi ou aux études du secteur. Elle a ainsi mis en place une campagne de communication créative plaçant l’étudiant au centre des préoccupations : « Être essentiel grâce à La Mouillère ».

Pour en savoir plus sur cette campagne, cliquez ici

Pour résumer, les organisations qui réussissent à toucher les jeunes sont celles qui parviennent à se mettre à leur place et qui viennent les toucher avec des codes et un référentiel de langage qu’ils reconnaissent immédiatement. Miser sur des ambassadeurs à qui ils peuvent facilement s’identifier est également une solution qui fonctionne. Ne reste plus qu’à être inventif et trouver la bonne idée qui rendra vos campagnes impactantes à coup sûr !

Greenwashing – Comment le repérer ? Comment s’en affranchir ?

Face à la prise de conscience des consommateurs sur la question environnementale, les marques et entreprises essaient de se mettre davantage « au vert », en commercialisant des offres et produits brandés « responsable », « bio » ou encore « écologiques ». Un effort louable s’il correspond à la réalité, mais attention aux publicités mensongères et/ou exagérées ! Certaines structures ont en effet recours à des techniques marketing plus que limites de façon volontaire ou non.

Le greenwashing, quesako ?

Traduit de l’anglais par « écoblanchiment » ou « verdissage », le greenwashing est une stratégie marketing qui consiste à vendre un produit, un service aux consommateurs en s’appuyant sur des arguments environnementaux sans que ceux-ci soient avérés.

D’après le code déontologique 2020 de la Chambre de Commerce Internationale, le greenwashing peut concerner « toute communication commerciale contenant des allégations environnementales, à savoir toute allégation dans laquelle il est fait référence, de façon explicite ou implicite, à des aspects environnementaux ou écologiques relatifs à la production, à l’emballage, à la distribution, à l’utilisation/consommation ou à l’élimination des produits ». Mais comment démêler le vrai du faux ?

L’Ademe, dans son guide Antigreenwashing, spécifie les caractéristiques de ce dernier à travers un triple prisme :

  • l’utilisation de l’argument écologique alors que l’intérêt du produit ou du service pour l’environnement est minime, voire inexistant ;
  • l’utilisation de l’argument de développement durable alors que la démarche initiée par l’entreprise est soit quasi inexistante, soit très partielle, peu solide, peu déployée auprès des salariés ;
  • un message pouvant induire le consommateur en erreur sur la qualité écologique réelle du produit ou sur la réalité de la démarche Développement Durable.

Dans cet article, MELT vous livre quelques astuces pour éviter de vous laisser prendre au piège d’une communication trop verte pour être honnête et pour être vous-mêmes vigilant.e.s dans vos campagnes et briefs de communication.

Des emballages trompeurs aux mentions trop « vertes » pour être honnêtes…

Les images et éléments de discours environnementaux font appel aux émotions. Or l’émotion est l’un des déclencheurs de l’acte d’achat. Certaines marques l’ont très bien compris et proposent désormais des packagings très verts, attirant l’œil du consommateur responsable, sans toutefois que les produits présentent de réelles valeurs ajoutées en termes de santé ou d’environnement !

Dans le même ordre d’idée, certaines affirmations environnementales présentes sur les produits sont à prendre avec des pincettes. Les mentions « naturel », « bon pour la santé » ou encore « purifie l’air » fleurissent sur les emballages sans éléments de preuve. L’argument environnemental est utilisé à tout va !

#Duvraipasduvert

Heureusement des acteurs se mobilisent pour dénoncer ces pratiques et stigmatiser les campagnes et acteurs « serial greenwashers ». A l’image de WeDressFair* qui dénonce dans ses campagnes #duvraipasduvert les errements de certaines marques de mode utilisant de façon l’utilisation abusive des codes  environnementaux.

Affiche de la campagne #Duvraipasduvert lancée par WeDressFair.

*WeDressFair met en avant les marques qui se sont construites autour de valeurs fortes de respect des travailleurs et de l’environnement.

Qu’est-ce qu’une campagne de communication responsable ?

En tant que communicant, il est de notre responsabilité de bien réfléchir, en amont de nos campagnes de communication, et de ne pas céder à la tentation d’un message percutant, mais non avéré. Il faut garder à l’esprit qu’une collaboration entre le marketing et la communication responsable a non seulement pour objectif de valoriser les produits, mais aussi l’image de marque de la structure et son action RSE réelle. Une campagne de communication responsable doit :

  • Promouvoir un modèle de société et des modes de consommation compatible avec les enjeux du développement durable
  • Réduire le plus possible ses impacts à travers les outils développés.

Comment communiquer et éviter le greenwashing ?

Aujourd’hui, le constat est clair : se repérer dans la jungle des allégations environnementales et des packagings s’avère un exercice de plus en plus complexe. Le consommateur s’y perd trop souvent et en vient à douter de tous les arguments.

Le communicant doit donc réfléchir à la façon la plus efficace et la plus crédible pour porter ses arguments en matière d’écoconception, de développement durable et plus largement de RSE.

Une communication foncièrement responsable doit répondre à trois impératifs :

  1. s’appuyer sur des preuves : données chiffrées, témoignages, études, labels…,
  2. donner la parole aux différentes parties prenantes de l’entreprise et pas uniquement au PDG et à l’interne,
  3. faire preuve de transparence à travers des engagements concrets, chiffrés et évalués autour desquels on communique qu’ils aient été atteints ou pas.

Le + de Melt

En attendant, pour être certain.e de ne pas communiquer de fausses affirmations et faire du greenwashing sans le vouloir, des outils sont disponibles pour vous accompagner :

N’hésitez pas à nous contacter, nous pourrons vous accompagner dans vos démarches pour mettre en œuvre une communication réellement responsable.

4 clés pour mettre en œuvre une communication de crise inclusive

Inondations à la nouvelle Orléans

Événement climatique, accident industriel, sécurité… Les acteurs publics de terrain, notamment les préfectures, les collectivités locales, les SDIS…, doivent régulièrement gérer des situations de crise où l’information de la population est une priorité. Mettre en place une communication de crise efficace nécessite que l’ensemble de la population puisse être touché. Il s’agit donc de développer une communication résolument inclusive. MELT, agence de communication responsable et inclusive, se propose de vous donner ci-dessous quelques clés.

1. S’adresser à l’ensemble des publics de l’organisation

La communication de crise, notamment si elle porte sur des risques naturels ou industriels majeurs, doit réussir à toucher et être facilement comprise par des publics très larges. Citons par exemple, les personnes en situation d’illettrisme ou ne maitrisant pas bien la langue française (doit près de 16% de la population française entre 18 et 65 ans), ou encore les personnes en situation de handicap qu’il s’agisse d’handicap sensitif, comme pour les personnes malentendantes ou malvoyantes, ou de handicap mental ou psychique.

La dimension intergénérationnelle de ces publics est également importante : les personnes âgées ont ainsi besoin de supports de communication adaptées, tant par la taille des caractères que par la nature même des actions du fait de leur éloignement relatif des pratiques numériques. De plus, les enfants peuvent également être la cible de cette communication de crise et doivent pouvoir bénéficier de supports et de messages adaptés.

Autre cible à ne pas oublier : les personnes en situation de précarité (SDF notamment) qu’il est souvent difficile de toucher.

2. Adapter ses outils et son discours de communication de crise

La communication de crise des acteurs publics doit, au même titre que l’ensemble des actions de communication publique, viser à une accessibilité universelle de l’information. Il s’agit de développer une communication accessible au plus grand nombre.

Celle-ci passe par :

  • Un discours qui doit être adapté : on estime qu’un texte est accessible quand il est compréhensible par un élève de collège. Fini les jargons, les sigles, les tournures de phrase complexes
  • Le fait de privilégier un recours aux visuels et aux pictogrammes pour faciliter la compréhension des contenus par des personnes n’ayant pas une maitrise de la langue française. J’ai ainsi le souvenir d’affiche sur le risque Inondations contenant très peu de texte et des illustrations explicites.
  • Un travail de lisibilité des documents print / papier (corps de police de caractère adapté, interligne suffisant, contrastes marquées…) et d’accessibilité numérique pour les informations en ligne
  • La vidéo est également un support qui peut être très efficace, notamment par sa dimension pédagogique. Elle doit toutefois être elle-aussi accessible : voix off, sous-titre, éléments visuels facilement compréhensible

Une approche très intéressante en termes de communication est l’approche FALC : Facile à lire et à comprendre (Approche portée par l’Unapei). Le Facile à Lire et à Comprendre est une version simplifiée d’un texte qui permet d’être comprise par les personnes déficientes intellectuelles. Et par bien d’autres.

En effet, le FALC facilite la lecture de personnes dyslexiques, malvoyantes mais aussi de personnes étrangères maîtrisant mal une langue, illettrées, de personnes âgées, d’enfants du primaire.

Le FALC donne des règles d’accessibilité concernant :

  • Le choix des mots
  • La construction des phrases
  • La ponctuation
  • Le style
  • Le ton
  • Les chiffres
  • L’organisation logique du document
  • Les illustrations
  • La mise en page
  • etc
Fiche FALC réalisée par la Fédération Française des Télécoms sur les numéros d’urgence
https://fr.slideshare.net/fftelecoms/fiche-fftelecoms-falc3numerosurgenceaconnaitre-181884663?from_action=save

3. Privilégier la proximité et les actions de terrain en matière de communication de crise

En cas de crise, mais aussi en amont de celle-ci (pour les actions de sensibilisation), il est primordial d’occuper le terrain en allant à la rencontre des gens là où ils se trouvent. Il s’agit pour les représentants de la collectivité d’aller sur le terrain, dans les quartiers, sur les marchés, dans les lieux touchés ou potentiellement touchés par la crise

En effet, ces actions de terrain sont importantes non seulement dans la gestion de la crise, lorsque cette dernière survient, mais aussi dans tout le volet Amont : celui de la prévention / sensibilisation. Développer une culture de la crise auprès des populations n’est jamais une chose simple. Il est important, en temps calme, d’aller sur le terrain pour informer et sensibiliser les personnes que l’écrit et/ou le numérique, par exemple, peuvent rebuter.

On peut ainsi imaginer, dans une région où le risque inondation est important, des ateliers de sensibilisation dans les écoles, dans les Ehpad, ou même en porte-à-porte dans certains quartiers aux populations plus précaires qui ne liront pas, par exemple, le bulletin municipal ou ne consulteront pas les réseaux sociaux de la collectivité.

4. Travailler avec des relais d’information au plus proche de la population

Qu’il s’agisse de personnels des offices d’HLM, comme les gardiens d’immeuble, d’animateurs de quartier, d’acteurs des centres sociaux ou encore de directeurs d’école ou d’EHPAD, les relais d’informations sont primordiaux en matière de communication de crise. Ils doivent être traités comme des cibles de communication intermédiaires, à part entière.

Ces derniers connaissent en effet les codes et les bons vecteurs de communication à utiliser pour les personnes cibles. Ils ont, en général, toute leur confiance, savent où les trouver et comment développer une communication efficace et adaptée.

Dans le cas des publics invisibles, les publics les plus précaires et plus difficiles à touchers, les « sans domicile fixe » par exemple, ces relais d’informations peuvent être des lieux d’accueil d’urgence, comme les accueils de nuit ou des foyers d’hébergement.

En effet et pour conclure, il est indispensable, en matière de communication de crise, notamment sur les risques naturels et industriels majeurs,de sensibiliser et d’informer l’ensemble de la population. Aucune cible ne doit être omise !

Du périlleux exercice des relations presse en temps de crise

Journaliste se tenant la tête dans les mains

En tant de crise, les relations presse sont un exercice incontournable et parfois périlleux. Leur réussite réside dans la notion d’anticipation et dans le travail préparatoire mené en tant calme. La réussite de ces RP de crise dépendra donc des relations nouées avec les médias en temps calme et de votre préparation à ces crises potentielles. Ces RP suivront alors le rythme de la crise : Anticipation / Réaction à chaud / Réaction à froid

Il ne faut, en effet, pas se leurrer : les crises sont une aubaine pour les journalistes. Scoops, feuilleton à rebondissement, victimes à faire témoigner, débats et conflits interminables… Le cocktail est tentant et vendeur pour les médias !

Anticiper ses relations presse de crise pour les réussir

Pour réussir ses relations presse en temps de crise, il est primordial de les anticiper en temps calme. C’est là que tout va se jouer.

Cinq points sont alors primordiaux à avoir à l’esprit :

  1. Connaitre ses interlocuteurs en presse locale et entretenir de bonnes relations avec eux : relations professionnelles de confiance, de transparence et de proximité. Si vous travaillez régulièrement avec eux, ils seront d’autant plus enclins à vous faire confiance en temps de crise, voir même à vous alerter de celle-ci. Ils pourront être l’un des piliers de votre stratégie des alliés.
  2. Constituer un fichier d’astreinte des journalistes actualisé. Il s’agit non seulement d’avoir un fichier à jour des principaux contacts (avec numéro de portable), mais aussi de savoir qui sont les journalistes d’astreinte des principaux médias locaux (PQR, France 3, France Bleu notamment) notamment la nuit et le week-end. En général, les rédactions disposent d’un portable d’astreinte et d’un mail générique de la rédaction. Il suffit de les appeler et de leur demander.
  3. Disposer d’éléments langage et de Q&A (questions/réponses) formalisés sur les crises potentielles et les questions que pourraient poser les journalistes.
  4. Prévoir des masques de communiqués de presse, sous word, rapides à utiliser et à formaliser pour une déclaration adaptée.
  5. Formaliser le fait que l’attaché.e de presse (et le community manager qui relaiera un certain nombre d’information) soit intégré.e au dispositif de crise, dans la cellule de crise et non pas qu’il arrive comme la dernière roue du carrosse.

Quid des médias nationaux et internationaux ?

Concernant les médias nationaux et internationaux, deux aspects me semblent importants. Tout d’abord, effectuer un travail de veille pour mesurer la propagation de la crise et ses reprises au niveau national, voir international. Cela nécessite de disposer d’une veille active en amont de la crise. Il est également nécessaire de connaitre la ligne éditoriale de ces médias pour pouvoir leur apporter une réponse adaptée et de nouer avec eux des contacts en temps calme. Les correspondants en région des médias nationaux « chauds » et les correspondants en France des médias internationaux sont ainsi des cibles à privilégier.

Dernier point sur cette question de l’anticipation, n’hésitez pas à réaliser des exercices RP de simulation de crise, sur le risque attentat ou le risque industriel par exemple. Les journalistes en sont friands et vous apprendrez beaucoup de ces simulations.

Réagir à chaud ses relations presse auprès des médias

Une fois la crise survenue, il faut basculer de relations presse à froid à des relations presse à chaud. L’attaché.e de presse ou la personne en charge des relations presse devient l’interface entre la collectivité / l’entreprise / l’association et les journalistes. Elle doit préserver les intérêts de l’institution et répondre aux attentes du journaliste. Son rôle est alors de coordonner les prises de parole. Plus ce travail aura été anticipé, plus les relations avec les médias seront bonnes en temps calme, plus cela se passera bien.

Les relations presse suivent alors le rythme de la crise en allant du récit à l’explication, d’un ton émotionnel à un ton rationnel. Les informations diffusées dépendront du temps de la crise.

Il faut bien être conscient que les règles du jeu changent avec la crise. Le rythme s’accélère. Vous n’aurez pas de temps pour les relectures de verbatim ou pour des prises de parole personnalisées en fonction des lignes éditoriales des médias, surtout dans un premier temps.

Votre choix de réponse (communiqué de presse, point presse, déclaration…) dépendra de la nature de la crise, mais aussi des acteurs impliqués (Préfecture, SDIS…). Dans tous les cas, dans un premier temps, votre message doit être claire et basé sur les FAITS.

Plusieurs points me semblent importants à avoir à l’esprit, pour cette réaction à chaud :

  • Vous pouvez vous aussi apprendre des choses sur la crise par les journalistes : n’hésitez pas à leur poser des questions et à affiner leurs demandes.
  • Pensez à prévoir une cellule de crise presse, un lieu physique où accueillir les journalistes, en tout confort (café, eau, wifi).
  • Encore plus qu’en temps calme, ne croyez pas au off et faites attention aux oreilles et micro qui trainent.
  • Veillez à un traitement égalitaire des médias dans ce temps de réaction à chaud : invitez tous les médias à votre point presse, adressez votre communiqué de presse à tous les journalistes.
  • Effectuez une veille permanente des reprises médiatiques pour évaluer de quelle manière votre position est reprise. Cela vous permettra de connaître la position des autres acteurs et d’adapter si besoin votre stratégie de prise de parole.

Réagir à froid et capitaliser sur la crise

Une fois le pic de crise passé, l’intérêt des journalistes pour le sujet va diminuer, mais il est toutefois important de rester mobilisés. Et ce, pour plusieurs raisons  :

  1. Il est tout d’abord important de continuer à donner des nouvelles sur la suite donnée à la crise et sur les engagements que la collectivité a pris durant celle-ci. Informez les journalistes de ce que vous avez mis en place pour régler la crise, des enseignements que vous en avez tiré.
  2. Il est également intéressant de rebondir sur la crise, de capitaliser sur celle-ci pour susciter des reportages de fond à froid. Par exemple, imaginez une crise sanitaire dans une cantine scolaire. Vous pouvez, à la rentrée suivante, prévoir une visite presse de la cantine centrale pour expliquer ce qui a été mis en place pour que cela n’arrive plus et valoriser les personnels.
  3. Enfin, pensez à anticiper les dates anniversaire : les journalistes en sont friands et risquent de vous solliciter à nouveau un mois plus tard, un an plus tard, dix ans plus tard pour faire un retour sur l’événement et savoir ce qui a changé depuis. Préparez-vous !

En conclusion, il est important que d’intégrer les relations presse dans sa gestion globale de crise et dans sa stratégie de communication de crise. Il ne s’agit pas d’un élément décorrélé, mais d’un élément qui doit être totalement intégré que ce soit en matière d’anticipation, de gestion ou de capitalisation. C’est un tout, c’est mix de communication !

Le + de Melt

Si vous êtes intéressés par ce sujet, n’hésitez pas à suivre le MOOC sur la communication de crise proposé par Cap Com et auquel j’ai eu le plaisir de participer.

N’hésitez pas non plus à nous consulter, si vous souhaitez un module de formation sur mesure.

Repenser nos relations en période de crise

Webinaires, visioconférences, cours en distanciel, événementiels digitaux ont été plébiscités à l’occasion du confinement et perdurent avec la crise sanitaire et la nécessaire distanciation sociale. Ces solutions efficaces pour maintenir des relations en période de crise vont-elles toutefois devenir des tendances de fond, une fois la crise résolue ?

La crise sanitaire a en effet modifié en profondeur nos comportements, mais également notre manière d’interagir et de penser notre relation aux autres. La communication a, elle aussi, dû se réinventer pour continuer à entretenir, à créer ce relationnel qui est au cœur de nombre de ses métiers (relations presse, influence, événementiel notamment). A l’heure où chacun rentre de congés et se demande quand (et si) les choses reviendront à la normale, Melt a souhaité interroger ces pratiques qui se sont développées depuis le confinement…

La nécessité de repenser nos relations à distance

Pour faire en sorte que la vie continue, que l’activité professionnelle se maintienne, que les étudiants poursuivent leur cursus, il a été nécessaire de repenser nos modalités d’interaction et développer de nouveaux modes de relation.

Formation initiale et professionnelle à distance ou sous la forme de webinaires, sessions de networking dématérialisées pour poursuivre le développement commercial et la mise en réseau, réunions d’équipe quotidiennes en visioconférence nécessitant de repenser son mode de management, conférences de presse en distanciel…. Dans le secteur de la communication, comme ailleurs, les dirigeants, managers, salariés ont su s’adapter et imaginer de nouvelles façons de travailler, d’apprendre, d’interagir. Une adaptation qui ne s’est pas toujours faite sans grincements de dents et huile de coude !

La technologie a rendu possible cette rapide évolution et fait perdurer les relations essentielles au monde de la communication. Des solutions inventives ont été rapidement développées et de nouvelles habitudes prises.

L’overdose de relations en distanciel

Passés les premiers jours, les premières semaines et le plaisir de retrouver ses collègues, ses clients, ses proches devant l’œil de la caméra, qui n’a pas rapidement ressenti un ras-le-bol des visioconférences quelles que soient leurs formes ? Une overdose d’écran, un besoin viscéral de relation physique !

Je veux bien mettre ma main à couper que cela a été le cas de la grande majorité de ceux qui liront cet article. Trop de distanciel tue le relationnel. L’homme est un animal social par essence et la sociabilité ne peut se satisfaire d’un écran. Si ce dernier est un pis-aller, en période de confinement et de distanciation sociale, il finit toutefois par montrer ses limites. Tout du moins, est-ce ma conviction profonde et mon vécu de cette période sevrée de relation physique.

L’événementiel au cœur de la tempête

L’événementiel, créateur de lien social, de convivialité et de relations humaines, est sûrement l’un des secteurs les plus rudement touchés par la crise actuelle. Cette situation ne semble pas prête à s’améliorer, les perspectives d’autorisation des rassemblements de plus de 5000 personnes étant encore très floues et lointaines

La nature a cependant horreur du vide. De nouveaux formats ont été imaginés pour pallier l’absence d’événements physiques (salon virtuel, rendez-vous d’affaires dématérialisés, congrès 3.0). Vont-ils perdurer et remplacer les habitudes jusqu’ici ancrées ? Les grandes messes rassemblant des milliers de participants seront-elles à nouveau organisées tant pour des raisons sanitaires qu’environnementales ? En effet, l’impact environnemental et sociétal de l’événementiel (déchets, transports, consommations énergétiques…) pose la question de sa soutenabilité à long terme.

En dépit de ces nécessaires questionnements et des incertitudes liées à l’évolution de la pandémie, le besoin de relations, de convivialité, de rencontres ne va pas disparaître. Il va même, de mon point de vue, être renforcé, dans le cadre de la relance économique notamment. Les entreprises, en BtoB, notamment vont avoir besoin de (re)nouer des relations avec les donneurs d’ordre, les clients, les réseaux, les partenaires. Ces relations ne pourront pas uniquement être digitales. Elles devront s’incarner sur le terrain, dans des salons et rencontres professionnelles repensées.

Quand pédagogie & distanciel font bon ménage…

Ampoule entourée de symboles traduisant le distanciel

En cette période de distanciation sociale, confinée ou déconfinée, MELT a expérimenté les cours et formations en distanciel. Visioconférence, webinaires et autres technologies ont permis de maintenir le lien et de poursuivre l’enseignement. Encore faut-il adapter sa pédagogie, ses supports et son propos pour ne pas perdre étudiants et stagiaires en chemin…

Petit tour d’horizon des bonnes pratiques en la matière.

Un préalable indispensable à tout module en distanciel : Revoir son séquençage

Notre capacité de concentration et d’attention étant minorée en l’absence d’interaction physique, il est primordiale de revoir l’organisation de son module de formation continue ou initiale.

Encore plus qu’en présentiel, ce dernier doit alterner visio-conférence (de 20 à 50 minutes maximum), exercices individuels, mise en commun et surtout interactions. Il s’agit, en effet, de créer de la présence à distance, tout en évitant le décrochage. Pour qu’une formation distancielle soit efficace, elle doit être collaborative et de nature à générer le plus d’échanges possibles entre les participants. Le formateur change de posture et devient, comme dans toute pédagogie active, facilitateur.

La formation en distanciel nécessite donc de :

  • préparer un scénario précis et minuté,
  • annoncer le programme en amont de la visio-conférence pour que les participants en prennent connaissance,
  • identifier le niveau des élèves / stagiaires,
  • réduire le nombre de ses slides (10 à 15),
  • diversifier les activités proposées et les techniques d’animation pédagogique,
  • prévoir des temps de respiration.

Alterner les méthodes pédagogiques

Bien pensé et structuré, le distanciel peut permettre d’apporter une réelle plus-value par rapport au présentiel. Certains éléves / stagiaires se sentent ainsi plus à l’aide pour intervenir à distance, via le tchat ou le micro, qu’au sein d’une salle de cours. Le format permet également, grâce au digital, d’utiliser des outils et méthodes pédagogiques spécifiques. Petit tour d’horizon non exhaustif des activités qu’il est possible de proposer :

  • Tour de table
  • Exposé / Synthèse / Restitution
  • Quizz / Vote ou Classement grâce à des outils de type Beekast
  • QCM
  • Travaux de groupe ou de co-construction
  • Diffusion de (courtes) vidéos
  • Feedback sur des éléments / informations transmises en amont du cours

Distanciel – Solliciter votre audience

Créer de la présence et de la participation à distance, tel est l’enjeu de la formation en distanciel. Déjà qu’il est complexe de mobiliser l’attention d’un public en présentiel – je me doute bien que mes élèves de master ne m’écoutent pas tous d’une oreille attentive durant mes modules en classe, capter l’attention de ce dernier à distance nécessite de l’énergie et une méthodologie bien huilée. Cette dernière passe nécessairement par une sollicitation importante et continue des participants.

A chaque étape de la session, il faut les cadrer et les solliciter :

  • lors du lancement : en rappelant le déroulé, les règles d’échange et la dimension collaborative du module. Le tour de table, si le nombre de participants n’est pas trop élevé, peut permettre d’impulser cette interaction. La « météo du jour » également pour une classe que vous avez l’habitude d’avoir : il s’agit de questionner chacun sur sa propre météo / humeur du moment.
  • dans l’animation : en questionnant régulièrement les apprenants, en suivant et lisant à voix haute les questions du tchat avant d’y répondre.
  • en conclusion : en sollicitant les participants afin qu’il fasse la synthèse de la session et qu’ils posent les questions qu’ils ont à l’esprit et en annonçant les prochaines étapes et attendus.

Ne pas hésitez à organiser des travaux de groupe

Lorsque le confinement a pointé le bout de son nez, j’avais plusieurs modules en cours au sein de Sup de Pub et de l’Isefac. Ces modules s’intégraient sur des études de cas de groupe dont la présentation orale devait servir d’évaluation principale. La question du maintien de ces travaux de groupe et de leur évaluation à distance s’est posée… Peu temps, en fin de compte, car travailler en groupe, à distance, est aujourd’hui assez simple avec les outils de visio-conférence à disposition.

En effet, que l’on officie sur Teams, Jitsi ou Skype Entreprise (j’ai testé les 3 outils durant cette période), il est facilement possible de créer des salles virtuelles différentes où les groupes pourront se connecter et travailler.

Séquencer le travail de groupe

  1. Brief commun dans la session de classe initiale et annonce des modalités de travail en groupe, puis de restitution (orale ou écrite)
  2. Chaque groupe (composé par vos soins en amont) rejoint ensuite sa propre salle virtuelle.
  3. Le formateur passe de « salle en salle » pour écouter, accompagner et challenger les élèves.
  4. Il peut aussi prévoir un temps, en fin de travail de groupe en général, où il est disponible pour toute question dans la session de classe commune.
  5. Temps de restitution : soit groupe par groupe à l’oral, soit de synthèse avec participation de l’ensemble des groupes en mode interactif, soit de validation de la remise d’une restitution écrite.

Cette période exceptionnelle a permis, tant aux formateurs qu’aux élèves / stagiaires, de développer de nouvelles compétences d’enseignement et d’apprentissage. Compétences que nous devrons sûrement continuer de mettre à profit à la rentrée prochaine, une partie des enseignements étant d’ores et déjà prévue en distanciel !

Communication pédagogique & élections locales

Expliquer à tous les Français de quelle manière vont se dérouler les élections locales et intercommunales de mars 2020, telle est la mission de communication pédagogique confiée par l’AdCF (Assemblée des intercommunalités de France) à MELT. Une mission que nous avons pris plaisir à réaliser sous format print et vidéo.

Développer une communication pédagogique sur les intercommunalités et le vote aux élections locales

La demande de l’AdCF était triple :

  • communiquer sur les missions, compétences et fonctionnement des intercommunalités,
  • expliquer de quelle façon vont se dérouler les élections intercommunales de mars 2020, les premières au suffrage universel direct pour les communautés de communes, d’agglomérations et les métropoles,
  • mettre des supports de communication, en marque blanche, à disposition des intercommunalités pour leur propre communication sur ces sujets.

L’enjeu était ainsi d’expliquer les différentes modalités de vote en fonction des tailles de communes et des types d’intercommunalités concernées. La complexité française étant ce qu’elle est, plusieurs situations existent :

  • le vote dans les communes de moins de 1000 habitants,
  • le vote dans les communes de plus de 1000 habitants,
  • le cas spécifique des métropoles du Grand Paris, de Lyon et d’Aix-Marseille qui ont chacune des modalités de vote qui leur sont propres.

La réponse de Melt : des supports pédagogiques et accessibles à tous

L’univers graphique proposé par Melt, en collaboration avec le studio Graphic Swing, s’appuie sur un traité illustratif, donnant vie et humanité aux intercommunalités et facilement compréhensible par l’ensemble des citoyens.

Cet univers vivant et coloré s’anime dans les vidéos en motion design, rythme les couvertures des différentes publications Print qui deviennent ainsi une collection, et illustre les affiches et supports grand public. Il se prête particulièrement bien aux infographies et traduit l’activité et le dynamisme des territoires intercommunaux.

Les supports réalisés par Melt

Dans le cadre de cette mission de communication pédagogique et institutionnelle, Melt a réalisé un ensemble de supports de communication à destination du grand public, des candidats aux élections, des intercommunalités et des élus et services de ces dernières :

  • Affiches grand public sur les modalités de vote
  • Présentation synthétique et pédagogique grand public « Qu’est-ce que l’intercommunalité ? »
  • Document pédagogique : L’intercommunalité en question / Réponses aux idées reçues
  • Guide juridique sur l’accès au mandat intercommunal
  • Note juridique « Comment seront élus les conseillers métropolitains? »
  • Vidéos infographies animées
Supports de communication réalisés par Melt pour l'assemblée des intercommunalités de France, sur l'intercommunalité et les élections municipales et intercommunales.

Des vidéos pédagogiques en motion design pour faciliter l’accès à l’information

Afin de permettre au plus grand nombre de citoyens d’accéder à ces informations d’intérêt général sur les intercommunalités et sur les élections locales, l’option retenue a été celle d’une communication vidéo en motion design, avec voix off et sous-titres. Les trois vidéos ainsi réalisées sont accessibles au plus grand nombre, notamment aux personnes en situation de handicap, sur Youtube.

Elles portent sur :

  • l’intercommunalité, 3 minutes pour comprendre
  • les élections municipales et intercommunales
  • les élections dans les métropoles
Vidéo L’intercommunalité mode d’emploi, réalisée par Melt pour l’AdCF
Vidéo Les élections municipales et intercommunales, réalisée par MELT pour l’AdCF
Vidéo Les élections dans les métropoles – 3 minutes pour comprendre, réalisée par Melt pour l’AdCF

A lire sur le blog de Melt, si cet article vous a intéressé :

3 étapes indispensables pour une communication réellement responsable

Feuille d'automne sur herbe verte

Penser une stratégie de communication responsable efficace nécessite de mettre en œuvre une démarche structurée.

Cette dernière doit notamment intégrer trois étapes indispensables :

Diagnostic – Connaître l’existant pour bâtir le futur

Préalable indispensable, la phase de diagnostic permet de faire le point sur l’état des lieux de la communication.
De quelle manière ?
En faisant un audit des process de communication, des actions déjà menées, des supports existants, de la perception de la communication actuelle et des enjeux de communication à venir.
En effectuant également un benchmarck des bonnes pratiques sur la thématique donnée auprès d’organisations équivalentes, mais aussi dans des champs d’intervention très différents.

Co-construction – Intégrer vos parties prenantes dans l’élaboration d’une stratégie de communication responsable

Co-élaborer une stratégie de communication responsable permet de répondre de la meilleure des manières possibles aux attentes des usagers.
Parce que ce sont vos cibles de communication qui savent le mieux ce dont elles ont besoin, les actions qui le touchent le plus, celles qui vont les inciter à changer leur comportement.
Parce qu’en impliquant les usagers dans votre démarche, ils seront d’autant plus enclins à en être les ambassadeurs. Cette démarche sera autant la leur que la vôtre.
Cela nécessite toutefois de disposer d’une réelle marge de manœuvre de la part des décideurs, qu’ils soient politiques ou hiérarchiques. Ces derniers doivent accepter des actions, des messages qu’ils n’avaient peut-être pas imaginés.

Le communicant ou l’animateur doit, dans le cadre de cette approche de co-construction, fixer le cadre de réflexion. Ce cadre définit les limites et les contours des sujets qui seront abordés. Il doit cependant laisser une réelle liberté aux participants.

Enthousiasme – Développer des actions pédagogiques, ludiques et responsables

Une campagne de communication responsable est réussie lors que les parties prenantes s’approprient les messages, lorsqu’ils en deviennent les ambassadeurs. Ils le feront d’autant plus volontiers qu’ils auront été impliqués – tôt – dans la démarche.

Développer une communication responsable demande de l’énergie et de l’enthousiasme. Les sujets abordés ne sont pas toujours simples et peuvent comporter une dimension anxiogène. Or, la communication qui les porte et qui cherche à leur trouver des solutions doit, elle, inciter à l’action à travers sa dimension positive. Il s’agit alors de montrer à chacun de quelle manière apporter sa pierre à l’édifice, de quelle façon contribuer à changer les choses et être ambassadeur d’une démarche citoyenne, d’une action collective, d’un cadre de vie.

Les + de Melt

MELT propose, aux collectivités comme aux entreprises, un accompagnement global pour la définition et la mise en œuvre d’une stratégie de communication responsable. L’agence possède l’expérience des diagnostics de communication, de l’animation d’ateliers de co-construction et de la création d’actions / supports de communication.

Vous souhaitez développer une démarche de communication responsable ? Contactez-nous à marie@melt-communication.fr

A lire aussi :

Les 5 principes d’une communication responsable

Pissenlit dans le vent

Durable, environnementale, accessible… A l’heure de la prise de conscience sociétale des organisations, la communication se doit d’être responsable, d’expliquer le fond de la démarche et de montrer l’exemple.
Mais qu’est-ce qu’une communication responsable ? Sur quoi repose-t-elle? Quels sont ses fondements ?

1. Communication responsable : Aller au-delà de l’éco-communication

Même si le volet environnemental est indispensable à une communication se voulant « responsable », cette dernière ne doit toutefois pas se réduire à cet aspect.
Eco-communiquer à travers les messages, les supports, les actions est certes important. Une communication responsable bien pensée, bien menée nécessite de répondre à des critères de durabilité tant écologiques qu’économiques.

Toutefois se concentrer uniquement sur ces deux aspects serait réducteurs. La responsabilité sociétale va au-delà de la responsabilité environnementale. La communication responsable s’attache, en conséquence, à un champ d’intervention plus large que celui de l’éco-communication.

A lire aussi

2. Rendre ses supports et actions de communication accessibles

Qui dit communication responsable dit communication accessible au plus grand nombre, notamment aux personnes en situation de handicap.
Développer des actions de communication en lien avec la responsabilité de son organisation sans faire en sorte qu’elles s’adressent à l’ensemble de ses publics serait une erreur.

Il est primordial de penser l’accessibilité éditoriale, graphique, vidéo, digitale et événementielle de sa communication.
Saviez-vous qu’un texte est considéré comme accessible s’il est compréhensible par des élèves de collège ?
Briefez-vous vos agences / graphistes pour optimiser la lisibilité de vos supports de communication ?
Développez-vous une démarche d’accessibilité numérique pour votre organisation?
Vous êtes-vous questionnés quant à l’accessibilité de vos événements aux personnes mal-entendantes, mal-voyantes ou en situation de handicap psychique?

Autant de questions à se poser dès la définition de la stratégie et du plan de communication !

A lire aussi sur :

3. Viser l’accessibilité universelle de l’information et de la communication

Au-delà des personnes en situation de handicap, une communication responsable doit s’adresser à l’ensemble des citoyens, des usagers que l’on soit une organisation privée, publique ou associative.

Or, d’après une étude de l’INSEE datant de 2012, 16% des 18 / 65 ans résidant en France métropolitaine éprouvent des difficultés dans l’un des 3 domaines fondamentaux de l’écrit (lecture, écriture, compréhension).

Il est donc primordial de penser une information et communication facilement accessibles à l’ensemble de la population. Utilisation de l’image et du dessin pour véhiculer certains messages, simplification des textes, approches événementielles sur le terrain… Pour permettre une prise de conscience globale et faire changer durablement les comportements, il faut adapter son message et ses actions à son public.

4. Déployer une communication responsable, pédagogique et enthousiaste

Une communication responsable vise notamment à faire prendre conscience des enjeux environnementaux et sociétaux, mais aussi à faire évoluer les comportements pour aller vers davantage de durabilité. Réduire la production de déchets, optimiser les consommations énergétiques, améliorer la qualité du tri, inciter à l’usage des mobilités douces, modifier les modes de consommation, développer l’implication citoyenne, promouvoir l’échange et l’altérité… Autant d’enjeux sociétaux qui impactent non seulement les collectivités locales, mais aussi les associations et les entreprises.

Or pour changer les comportements, adopter une communication moralisatrice, voir anxiogène ne fait pas recette. S’il faut donner des éléments factuels et tangibles sur les « risques » encourus, il est important de réhabiliter l’enthousiasme et de développer une communication ludique et pédagogique. Il faut donner envie aux habitants, aux usagers, aux clients, aux citoyens d’être les ambassadeurs d’un mode de vie repensé, d’un cadre de vie apaisé, d’une expérience de vie.

5. Co-construire les messages, supports et actions de communication avec vos parties-prenantes

Développer une communication responsable, c’est avant-tout penser une communication en phase avec les attentes, les usages et les modes de fonctionnement de ceux à qui elle s’adresse. Quelle meilleure manière d’appréhender ces éléments que de questionner les premiers intéressés?

Intégrer vos parties prenantes, qu’elles soient internes ou externes, dans l’élaboration de votre communication est une réelle valeur ajoutée, une étape indispensable. Vos messages gagneront alors en cohérence, vos actions en efficacité et votre communication en innovation.

Les + de MELT

MELT développe une approche transversale et experte de la communication responsable. Elle vous accompagne dans une démarche stratégique globale

N’hésitez pas à nous contacter par mail à marie@melt-communication.fr pour toute demande !