Chaque année, le Grand Prix Cap’Com est attribué à une campagne de communication publique. Cet évènement récompense les professionnels de la communication publique et territoriale dont les opérations se démarquent, mais est également un excellent moyen d’observer les tendances du secteur.
Cette année, la Ville de Saint-Denis et sa campagne de communication sur son budget participatif ont été récompensées en remportant le Grand Prix. Retour sur une campagne citoyenne inclusive et audacieuse.
Une campagne de communication citoyenne ambitieuse
Le budget participatif est un processus qui permet aux citoyens d’affecter une partie du budget de leur collectivité territoriale à des projets d’investissement. Ainsi, chaque année, la Ville de Saint-Denis sollicite ses habitants afin qu’ils choisissent quels nouveaux projets verront le jour dans leurs quartiers.
La communication joue alors un rôle très important afin de réussir à intéresser, informer et faire participer un maximum de citoyens, aux profils variés. En effet, tous les acteurs et actrices du territoire de Saint-Denis, âgés de plus de 11 ans, composent la cible de cet outil de démocratie participative, et donc de sa communication.
En 2022, la ville a pensé une campagne de communication multicanal audacieuse pour répondre à trois objectifs distincts :
rendre l’information accessible et compréhensible à tous,
mobiliser au-delà des initiés de la démocratie participative,
valoriser les projets et encourager au vote via la plateforme dédiée ou le bulletin papier.
Mettre les Dionysiens au centre de la communication
Le fil rouge de cette campagne est le (super)pouvoir dont dispose chaque citoyen et citoyenne de Saint-Denis (les Dionysiens et Dionysiennes), pouvoir qu’il peut utiliser pour améliorer son quotidien, grâce à sa participation, sa mobilisation et son vote.
En effet, ces derniers ont le pouvoir de :
participer en proposant ses idées pour un nouveau projet dans son quartier qui sera financé grâce au budget participatif,
se mobiliser en devenant porte-parole ou porteur de projet,
voter sur internet ou en bulletin papier, pour élire les idées qui prendront vie.
De multiples canaux en fonction des temps forts de la campagne
Une communication multi-canal et évolutive a été déployée pour accroître la visibilité et suivre le processus long qu’est le budget participatif. Les moyens de communication se sont ainsi organisés en deux phases :
Phase 1 – Une campagne d’information et de participation : Comment agir en étant porteur de projet ou porte-parole, dépôt des idées (mars – juillet 2021)
Il s’agissait par cette campagne de valoriser la plateforme jeparticipe.saint-denis.fr, d’informer sur le budget participatif et d’expliquer de quelle manière agir. Bannières réseaux sociaux, vidéo en motion design, header de site internet, ont notamment été utilisés.
Pour la communication offline, des affiches de différents formats (32×45 + 120/176), un dépliant de 4 pages de présentation, des flyers A5 ainsi que des fiches A5, A4 et A6 ont été créés.
Phase 2 – Une campagne de vote : Comment voter pour le meilleur projet par le bulletin papier ou site internet (novembre – décembre)
La communication online a été composée de bannières sur les réseaux sociaux, header sur le site internet, signature messagerie interne des agents de la ville et trois vidéos. De plus, afin de déployer la communication, deux kits de communication ont été imaginés : l’un à destination des porteurs de projet, l’autre à destination des porte-paroles du budget participatif.
En matière de communication offline, le dispositif s’est décliné en :
affiches,
dépliants,
bulletins de vote,
chasubles,
kakemonos,
habillages d’urnes
habillage d’un camion itinérant…
Un exemple de réussite en matière de communication citoyenne
Grâce à la multitude des canaux utilisés, l’accessibilité de chacun d’entre eux, aux visuels colorés et modernes, et à un travail de longue haleine, un nombre important de Dionysiens ont été mobilisés. Pas moins de 5 585 citoyens (sur les 111 000 qui composent Saint-Denis) ont voté pour élire leurs projets préférés parmi les 24 qui leur ont été présentés.
Cette campagne de communication citoyenne est exemplaire. Elle a su valoriser le budget participatif mais aussi aller chercher la participation des citoyens et renforcer le dialogue.
Les fêtes de fin d’année sont une bonne occasion, pour les acteurs publics locaux notamment, de se mobiliser pour communiquer et sensibiliser les habitants au développement durable. Cette période, joyeuse et festive, n’est cependant pas sans conséquences pour notre planète. En effet, l’achat massif de cadeaux, souvent produits à l’autre bout du monde, le gaspillage alimentaire, la génération de déchets et la consommation énergétique qui augmente sont autant d’activités humaines qui impactent l’environnement de manière drastique en ces fins d’année.
Les collectivités territoriales ont à cœur de se mobiliser pour rendre les fêtes de fin d’année plus respectueuses de l’environnement sur leur territoire en communiquant de manière responsable et en sensibilisant sa population. Des actions et solutions dans lesquels les communicants, publics ou privés, ont leur rôle à jouer.
Eco-concevoir ses événements de fin d’année
La période des fêtes de fin d’année est propice à l’organisation de nombreux événements. Marchés de Noêl, spectacles, lancement des décorations de Noël… Il convient de leur appliquer les critères de l’éco-conception que ce soit en matière d’organisation, de scénographie ou encore de communication.
Pour des marchés de Noël plus responsables
Limiter les déchets et le gaspillage alimentaire
A l’occasion d’un marché de Noël, visiteurs et riverains se retrouvent autour d’un verre de vin chaud, de bière ou de plats traditionnels… Autant de consommations génératrices de déchets : pensez à vous équiper d’une vaisselle réutilisable.
Les éco-cups par exemple sont une solution adaptée. Elles permettent de communiquer sur l’évènement avec un visuel personnalisé et peuvent être conservées comme souvenirs par les consommateurs. S’ils ne les veulent pas, un système de consigne peut être mis en place.
Ce type de restauration engendre également énormément de gaspillage alimentaire. Sensibiliser sur ce sujet en proposant des doggy bag, en faisant passer des messages via la sono ou par un affichage sur les stands de restauration est une nécessité. Il est également important de sensibiliser les exposants/participants sur ce sujet. Cela peut passer par une charte de l’événement (à signer par toutes les personnes qui exposent).
Une autre solution pour lutter contre le gaspillage est de collecter les restes alimentaires pour en faire don à des associations locales. Attention à bien anticiper ce volet et prendre contact bien en amont de l’événement avec les associations en question. Elles pourront vous indiquer ce qu’elles acceptent et comment cela doit être conservé et conditionné.
Faire preuve de sobriété énergétique
Les marchés de Noël, et les villes de façon plus générale, s’ornent de nombreuses décorations pour célébrer la fin d’année. Ces dernières, pour la plupart électriques, consomment énormément. Et si cette fin d’année rimait avec sobriété ?
De quoi soulager la consommation et la facture de la collectivité. Ce choix doit être expliqué de façon pédagogique auprès de vos habitants. La sensibilisation peut se faire sur la consommation d’énergie générée par les décorations lumineuses de Noël.
D’après une étude de l’ADEME calculant l’impact énergétique des illuminations de Noël, celles des intérieurs et des extérieurs français représentent une consommation de 75Gwh par an et la consommation électrique d’une maison et d’un jardin richement décorés qui restent allumés pendant 4h par jour pendant 30 jours représentent à elles seules la consommation d’un mois et demi d’éclairage du logement.
Pensez là aussi à adopter un ton positif et pédagogique, plutôt que moralisateur et dramatique. Votre cible sera alors plus apte à agir et adhérer. Le but n’est pas de la démoraliser avec les effets catastrophiques du réchauffement climatique, mais de lui indiquer de manière bienveillante comment réduire son impact à son échelle.
Valoriser les producteurs locaux
Un événement responsable, c’est également un événement qui privilégie et valorise les producteurs locaux ! Des dérives peuvent exister dans certains marchés de Noël. Favoriser les artisans locaux est un gage de qualité et de promotion d’une consommation plus responsable, que ce soit en matière de restauration ou de produits. Pensez également à les mettre en valeur lors de vos différentes communications : sur vos comptes réseaux sociaux, affiches, programmation, articles dans le journal local… Leur offrir plus de visibilité permet de sensibiliser la population à un autre façon de consommer et à incarner les engagements de la collectivité.
Sensibiliser et mobiliser les jeunes générations
Un excellent moyen de communiquer, et de plus efficace sur le long terme, est de sensibiliser les plus jeunes dans les écoles par exemple. Ils sont à la fois les premiers ambassadeurs auprès de leurs parents et les premiers concernés par le changement climatique. Un impératif : adopter une approche pédagogique, participative et enthousiaste, à travers des ateliers par exemple, et non une approche descendante et moralisatrice.
En cette période de fête, il est ainsi possible de leur faire fabriquer des cadeaux de Noël en donnant une deuxième vie à certains objets ou matériaux.
Promouvoir des cadeaux de seconde main ou réalisés à partir de matériaux recyclés permet de sensibiliser à l’économie circulaire, mais aussi à la consommation responsable.
Dans une optique proche, les élèves du Collège Saint-Louis-de-la-Guillotière à Lyon organise, cette année, un marché de Noël de décorations de seconde main et/ou réalisées à partir de matériaux recyclés (laine, cartons, emballages de papillote…). Une vente dont la recette servira à financer des projets.
Autre approche : jardiner ou cuisiner des recettes à base de produits non transformés et locaux, voir même de restes ! Une façon d’éduquer au goût, à la consommation locale et à la lutte contre le gaspillage alimentaire.
Des vœux durables et résolutions responsables
La nouvelle année est une période privilégiée pour communiquer de bonnes et responsables résolutions auprès des habitants. Encore faut-il adopter le bon outil, le bon message et le bon ton !
Eco-concevoir ses cérémonies des vœux
Moment convivial réunissant les parties prenantes de la collectivité et de valoriser l’action locale, la cérémonie de vœux doit aujourd’hui intégrer les critères d’éco-responsabilité. Ainsi, l’organisation de l’événement devient une façon de communiquer à part entière : les choix opérés témoignent de l’engagement de la structure. Grand Paris Sud a ainsi pris le parti, en 2020, d’organiser des vœux zéro déchets en incitant les participants à suivre cette initiative. Que ce soit le lieu choisi (une plateforme de compostage des déchets), la restauration proposée (locale et de saison), la communication éco-conçue ou la décoration, Grand Paris Sud a relevé le défi d’un événement éco-conçu de A à Z.
Des cartes de vœux plus responsables
L’envoi de cartes de vœux print est, encore aujourd’hui, un vecteur de communication traditionnel pour souhaiter une bonne année. Les choix graphiques et d’impression faits pour ces cartes peuvent avoir un impact. Consommation de papier, d’encre métallique, de vernis… Des alternatives plus respectueuses de l’environnement sont possibles, et parfois plus originales ! C’est notamment le cas des cartes biodégradables à planter. Il est également possible d’opter pour des cartes plus classiques et tout aussi durables comme celles en papier recyclé ou en bois (attention aux choix des matériaux et à leur provenance).
Concernant les cartes de vœux numériques, elles permettent certes de ne pas consommer de papier, mais possède toute fois un impact : le temps passé à en trouver une sur internet ou à en concevoir une, son poids, la présence d’animation, de photos, l’envoi des mailings… peuvent consommer beaucoup d’énergie. Pensez à choisir des sites possédant le certificat vert qui s’assure que l’équivalent de la consommation énergétique induite par les cartes électroniques provient bien de sources d’énergies renouvelables.
Enfin, pour limiter les impressions, envois ou événements, Il est intéressant de présenter ses résolutions en même temps que ses vœux. Des résolutions durables permettant notamment de présenter les actions et projets environnementaux et sociétaux portés par la collectivité pour l’année à venir. En effet, selon une étude réalisée par le Credoc pour l’ANCT pour 60% des Français, la transition écologique doit être maintenant l’enjeu principal de la politique territoriale.
Les collectivités sont donc attendues au tournant de l’année 2023 !
L’utilisation des réseaux sociaux est un excellent moyen pour les communicants de toucher sa cible. Outils indispensables pour interagir avec sa communauté, ils permettent d’avoir une connexion plus directe avec elle et de créer une véritable relation humaine. Les réseaux sociaux font donc partie intégrante de notre quotidien. Cependant, ils sont également source de pollution.
À l’heure où l’urgence climatique est au cœur des préoccupations, comment communiquer de manière responsable, tout en incitant sa communauté à changer son rapport à l’écran ? Nous avons vu dans l’article précédent les différentes solutions pour adopter une consommation plus responsable du numérique. Dans cet article du mois de novembre, Melt vous livre ses conseils pour une stratégie de communication digitale plus responsable.
Limiter l’impact de sa stratégie digitale : un enjeu pour les communicants
Les publications sur les réseaux sociaux sont stockées sur des serveurs dans des data centers (ou clouds) qui consomment beaucoup d’énergie. Une quantité astronomique de contenus est ainsi stockée pour chaque réseau social. À l’heure actuelle, Facebook compte plus de 250 milliards de photos, vidéos, gifs sauvegardés !
Ces contenus sont alimentés en permanence en électricité pour permettre à tout utilisateur d’y avoir accès à tout moment. Or, plus il y a de contenu à charger, plus le coût environnemental est important.
En mai 2021, un groupe de travail de l’agence Greenspect* a étudié l’empreinte carbone de chaque réseau social en mesurant le taux de CO2 émis par minute. Dans le classement des réseaux sociaux en matière de pollution, Youtube, Facebook et Instagram sont qualifiés comme les réseaux les plus « verts » car plus de 60% de leurs ressources seraient issues d’énergies renouvelables. LinkedIn et Twitter, quant à eux, utilisent seulement 10% d’énergie renouvelable et sont donc les derniers de ce classement.
Un utilisateur des réseaux sociaux sur mobile consommerait donc au total 102 kgEqCO2 (kilogrammes équivalents CO2) par an, soit l’équivalent de 914 km parcourus en voiture.
** Le kilogramme équivalent CO2 est l’unité de mesure utilisé dans le cadre d’un bilan CO2.
Ce bilan mesure la quantité de gaz à effet de serre convertie en équivalent CO2 émise lors de la production des produits, leur distribution et leur consommation.
4 conseils pour communiquer de façon responsable sur les réseaux sociaux
1 – Faire le point sur vos émissions
Une bonne chose à faire pour être pleinement conscient de son émission carbone à travers les réseaux est de réaliser votre bilan carbone quotidien. Pour cela, il suffit d’entrer le temps passé par jour sur chaque application et le site Comparethemarket se charge du reste.
Cette démarche permet aux organisations, comme aux usagers, d’être davantage conscients de l’impact professionnel et/ou personnel de l’usage des réseaux sociaux. Cela permet également de gagner en visibilité sur ses habitudes à changer et sur les réseaux sociaux dont il faudrait réduire le temps d’utilisation. Il est également possible de faire appel à de nombreux experts pour vous aider à élaborer une stratégie de réduction pour atteindre la sobriété numérique – ou du moins tenter de le faire.
2 – Choisir uniquement les réseaux sociaux qu’utilise votre communauté
En tant que communicant, il est nécessaire de se focaliser uniquement sur les réseaux sociaux où votre communauté se trouve et ne pas chercher à être partout en même temps. S’occuper des réseaux sociaux d’une organisation prend du temps et dépense beaucoup d’énergie ! Entretenir des réseaux sociaux dont on ne se sert pas pollue : les data center utilisent de l’énergie en continu pour rendre ces pages accessibles. C’est ce que l’on appelle pollution dormante.
3 – Optimiser vos vidéos
Le format vidéo est très énergivore. Il faut avoir cela à l’esprit lors de la planification de contenus vidéos sur les réseaux. Afin de limiter cette surconsommation de vidéo et donc d’énergie, plusieurs solutions existent :
Réduire le poids de chaque vidéo : il est possible de compresser les vidéos, ce qui diminuera dans le même temps la place prise par cette dernière.
Bloquer la lecture automatique des vidéos sur la ou les pages réseaux sociaux : il suffit de se rendre dans les paramètres. Cela permettra également aux usagers de la page d’éviter de scroller leurs fils d’actualité des heures durant.
Limiter la très haute définition qui est très lourde et requiert davantage d’énergie pour être lue. Il n’est pas nécessaire d’être au maximum de la définition pour qu’une vidéo soit comprise et relayée. 240p suffisent pour visionner sur un téléphone portable et 720p sur un ordinateur portable.
4 – Poster seulement du contenu pertinent
Et pour finir, même si cela semble évident, veillez à ne poster uniquement du contenu pertinent, c’est-à-dire exclusif et utile pour votre audience. L’excès n’est bénéfique en aucun point.
S’il est vrai que les réseaux sociaux sont source de pollution, ils peuvent également avoir un impact positif ! Les communicants ont donc beaucoup plus à gagner que des likes et des partages en communiquant sur leurs engagements, notamment ceux liés à leur rapport au numérique en entreprise. Face à l’urgence climatique, une mobilisation collective est possible à travers les différents réseaux sociaux.
Voici quelques exemples de contenus qu’il peut être utile de relayer au sein de votre communauté pour renforcer votre engagement au profit de la planète :
Informer et éduquer (sans moraliser) sur l’actualité en matière du climat…
Promouvoir et partager les gestes écoresponsables mis en place au sein de l’organisation
Lancer des actions collectives pour sensibiliser par l’action et être ancré dans les mémoires
Si vous avez apprécié le sujet, que souhaitez approfondir vos connaissances sur le numérique responsable ou bien entamer des actions à l’échelle personnelle, nous vous invitons à lire et écouter ceci :
Face aux enjeux d’une société de plus en plus digitalisée et dépendante du numérique, les communicants ont plus que jamais un rôle à jouer pour le déploiement de pratiques de numérique responsable.
En tant qu’organisation, il est tout à fait possible de mettre en place des actions pour adopter une utilisation plus responsable du numérique dans son quotidien professionnel. Dans cet article du mois de juillet, Melt souhaite sensibiliser aux impacts environnementaux du numérique et informer sur les bons réflexes à adopter quotidiennement pour les réduire.
Le numérique responsable : un enjeu de taille
Le numérique responsable vise à améliorer l’empreinte écologique et sociale du numérique. La pollution numérique est un phénomène mondial. Aujourd’hui, notre planète compte environ 7,8 milliards d’habitants dont 4,7 milliards sont connectés. Cela représente 60% de la population mondiale qui peut échanger sur la toile. D’après un rapport du Centre for Energy-Efficient Telecommunications (CEET), l’utilisation d’internet et de ses services associés, comme les vidéos, fichiers sonores, hébergement de fichiers dans les clouds etc. polluent autant que l’industrie aérienne, à raison de 830 millions de tonnes de CO2 libérées par an dans le monde.
Conscientes de ces chiffres, de plus en plus d’entreprises souhaitent impulser un véritable changement dans leurs pratiques quotidiennes. Partant de la volonté de rendre leur communication plus responsable et d’intégrer leurs pratiques numériques à leur politique RSE, de nombreuses entreprises font évoluer leur approche du web et des applicatifs numériques. Il existe aujourd’hui une réelle volonté d’être formées sur le sujet pour appréhender au mieux ces problématiques.
Car si l’avancée technologique nous apporte de nombreux avantages, elle n’est pas sans conséquence pour la préservation de l’environnement : gaz à effet de serre, pollution chimique… Nombreux sont les impacts engendrés par notre usage quotidien du numérique.
En tant que communicants, quels gestes adopter en entreprise pour optimiser l’utilisation du numérique ? Retrouvez dans cet article quelques bonnes pratiques auxquelles souscrire.
Faire en sorte que chaque clic compte
Pour commencer, concernant votre navigation en ligne, Google n’est pas le seul moteur de recherche qui existe. Il existe des alternatives plus écologiques, responsables et éthiques permettant de limiter l’impact des recherches sur la planète, tout en participant à des actions éco-responsables. Par exemple, Ecosia, le moteur de recherche allemand à l’origine d’un vaste projet de reforestation, ou encore Qwant, moteur de recherche hébergé et conçu en France qui protège la liberté de ses utilisateurs tout en préservant l’écosystème numérique. Pour en savoir plus sur les moteurs de recherche éco-responsables, vous pouvez lire cetarticle.
Rendre votre site web plus responsable
Avec la démocratisation du télétravail depuis la crise sanitaire, la centralisation des données s’est fortement accentuée. Le travail depuis chez soi nécessite l’utilisation d’appareils portatifs et donc de dossiers partagés en cloud par exemple. Or, cette pratique génère un fort impact environnemental et augmente l’empreinte écologique de l’entreprise. Il faut donc être vigilant sur les solutions adoptées, ainsi que sur les fichiers qu’il est indispensable de partager.
De plus lors de la création d’un site web, il est important de comparer les différentes solutions proposées en matière d’impact écologique. Des solutions plus soucieuses de l’environnement existent et sont à disposition des entreprises, alternatives responsables aux habituels serveurs OVH. En effet, il existe des hébergements web de qualité, soucieux de l’impact qu’un site internet va avoir sur l’environnement. Ce type d’hébergement est dit « vert » et cette année, d’après les comparatifs, PlanetHoster serait l’un des meilleurs en termes de rapport qualité et de prix.
Des photos et vidéos moins énergivores
Lorsqu’il s’agit d’intégrer des visuels à votre site internet, il est primordial de prendre en compte le poids et le nombre d’images à insérer. Les 5 règles principales à respecter pour une pratique numérique responsable sont les suivantes :
Réduire le poids des images au maximum avant de les déposer sur le site. Pour cela, il est d’usage d’utiliser des outils tel que tinypng.com (gratuit), permettant de réduire le poids des images de plus de 60%. La plupart des images sont simplement illustratives, elles n’ont pas vocation à être agrandies et n’ont donc pas besoin d’une résolution haute qualité.
Éviter les photos/images en fond de site et leur préférer des couleurs qui limitent le poids de chargement de la page.
Limiter l’usage de contenus audiovisuels et vidéos qui sont souvent lourds à charger.
Choisir une police standard pour que l’utilisateur n’ait pas besoin de recharger une nouvelle police en chargeant la page.
Limiter le nombre d’images par page et être pertinent dans leur choix : beaucoup sont juste décoratives et n’apportent pas d’information en elles-mêmes.
Enfin, pour ce qui est de votre propre visionnage de vidéos, vous pouvez désactiver la lecture automatique et adapter la résolution de celles-ci à votre écran. Par exemple, pour un écran de 13 pouces, une résolution de 360 à 720 pouces suffit lorsque l’on regarde une vidéo. (Eco-gestes proposés par l’ADEME – rapport 2021).
Optimiser la durabilité de vos mailings et newsletters
Comme pour votre site web, pensez à concevoir une newsletter éco-responsable. Pour cela, rien de bien compliqué, il vous suffit de suivre de près vos envois et le comportement de vos abonnés. Grâce aux statistiques précis et disponibles sur les plateformes de création, il est facile de supprimer les abonnés inactifs, en les prévenant en amont de la potentielle désinscription. Ce tri est également bénéfique pour garder une vision précise des performances de votre newsletter.
Un autre point important à garder à l’esprit est la fréquence d’envoi et le respect de la RGPD dans vos newsletters. Pour en savoir plus à ce sujet, rendez-vous sur le site de la CNIL.
Le numérique responsable au quotidien
Et pour finir, Melt vous livre quelques conseils à facilement mettre en œuvre pour mettre de l’ordre dans votre quotidien et faire du bien à la planète par la même occasion.
Supprimez vos e-mails régulièrement
Faites du tri dans vos messages envoyés, n’oubliez pas les spams et les courriers indésirables. Pensez à vider votre corbeille au moins 1 à 2 fois par mois, pour éviter de stocker les e-mails inutiles dans des data centers. Et veillez également à vous désabonner des newsletters qui ne vous intéressent plus. Saviez-vous qu’un Français reçoit en moyenne 936 newsletters par an, soit 9 kg de CO2 si l’on comptabilise leur envoi et leur stockage énergivores ? (D’après le livre blanc de Cleanfox).
Allégez vos e-mails, en limitant les pièces jointes et le nombre de destinataires, cela permet de réduire votre empreinte carbone. Supprimez les pièces jointes de l’email auquel vous répondez si celles-ci ne sont pas essentielles.
Utilisez du matériel reconditionné et/ou moins énergivore
Lorsque vous renouvelez votre matériel informatique, pensez à regarder le coût énergétique de celui-ci. Les ordinateurs fixes consomment par exemple énormément et ne sont pas indispensables au bon fonctionnement de votre entreprise. Au lieu de cela, privilégiez l’achat d’ordinateurs portables ou de tablettes si elles ont une utilité dans votre secteur.
Aussi, au lieu d’acheter du neuf, le reconditionné peut également s’avérer être une bonne alternative et moins couteuse. Des sites comme Back Market proposent du matériel entièrement remis à neuf, permettant d’éviter du gaspillage inutile.
Vous pouvez également vérifier l’indice de réparabilité de vos anciens appareils sur la plateforme lancée par le Gouvernement.
Triez vos serveurs partagés
Lorsque vous avez terminé un projet qui vous a demandé l’enregistrement de nombreux documents, ne gardez que la version finale, débarrassez-vous des anciennes et archivez ces documents sur un disque externe par exemple. Un moyen facile de faire du tri et de bien organiser ses dossiers. Certaines entreprises pratiquent même « la demi-journée du tri », alors pourquoi pas vous ?
Le sujet vous a plu ?
Retrouvez prochainement un nouvel article de Melt consacré à la communication éco-responsable sur les réseaux sociaux.
Les grands projets des collectivités territoriales, de l’Etat ou d’acteurs privés sont souvent synonymes de grands chantiers impactant, souvent pendant plusieurs années, des territoires plus ou moins vastes. Dans le cadre de ces projets, la communication est non seulement importante pour expliquer le projet et ses avantages, mais aussi pour accompagner le chantier, son avancée, ses nuisances. Communication Projet et Communication Chantier sont alors intrinsèquement liées.
Le terme « communication chantier » ou de « communication travaux » revêt plusieurs réalités : modifications de la circulation autour des travaux, des voiries, nuisances sonores et visuelles… Afin d’accompagner les riverains, en première ligne pour ces nuisances, il est important de communiquer et d’adopter les bons outils de communication autour de son chantier.
Alors que les citoyens souhaitent de plus en plus être inclus dans leur ville, comment accompagner la communication autour d’un chantier ? Dans cet article du mois d’avril, Melt ne se découvre pas d’un fil et enfile son casque de chantier et son gilet réfléchissant pour vous donner les clés du bon fonctionnement d’un chantier.
Communiquer sur un projet, communiquer sur un territoire
C’est avant tout l’opportunité de donner du sens
Un chantier implique de lourdes nuisances, tant au niveau sonore, qu’au niveau visuel. La communication chantier occupe alors ici un rôle prédominant, offrant la possibilité de vulgariser et donner des compléments d’informations aux riverains.
Un riverain averti et investi sera davantage enclin à mettre de côté sa tranquillité le temps des travaux. D’autant plus que le fait de communiquer étroitement avec les habitants vient fortement renforcer du lien autour du projet et va permettre la projection du résultat final dans leurs esprits.
A noter que le chantier n’est que la résultante d’un projet. En amont, il est essentiel d’informer du projet, de l’expliquer, avec pédagogie, afin de montrer aux habitants qu’il est nécessaire de subir des nuisances durant plusieurs mois pour en tirer ensuite des bénéfices dans le futur.
Parfois, ce ne sont toutefois pas les riverains ou les commerçants les plus gênés pas les nuisances qui profiteront le plus des bénéfices du projet. Dans le cas de l’implantation d’un centre carcéral ou de la construction d’une autoroute dont aucune sortie n’est présente sur le territoire par exemple. Le travail d’acceptabilité peut alors être plus complexe, mais nécessite toujours dialogue et pédagogie.
Un territoire en constante évolution
D’autre part, une communication efficace autour d’un chantier montre que le territoire évolue. Le changement étant positif, le chantier sera vu d’un meilleur œil, si le territoire prend le temps de fournir un maximum d’information à ses habitants sur le projet, notamment sur site. C’est pourquoi il est important pour les communicants de se mettre à la place des usagers dans le type de communication et faire preuve d’empathie et de pédagogie dans les arguments employés.
Projet – chantier : des cibles diverses et diversement impactées
Lorsque l’on évoque des habitants impactés par un chantier, on pense en premier lieu aux riverains. Cependant, il existe une multiplicité de cibles qui vont être impactées de manière différente, et qui ont des besoins définis :
riverains,
commerçants,
entreprises du territoire,
élus du territoire
usagers actuels du territoire, mais aussi usagers potentiels,
sans oublier les associations (de riverains, environnementales, locales…),
les jeunes générations, futurs utilisatrices des lieux
…
Chaque projet, chaque chantier possède ses cibles de communication spécifiques, ses parties prenantes sensibles à des arguments et supports de communication différents. A chaque cible, son outil / son action !
Sans oublier de s’appuyer sur les relais d’opinion que peuvent constituer les médias locaux ou certains collectifs (comme les associations de riverains citées ci-dessus).
Quelle communication pour quel chantier ?
La communication Chantier est multiple. Elle ne se restreint pas à certains supports de communication et peut mobiliser tous les pans de la communication : print, digital, événementiel, relations presse…
La communication terrain
L’aspect le plus connu et le plus usité est celui de la communication terrain. À travers l’affichage, la signalétique, les lettres d’information distribuées en boîtes aux lettres ou encore flyers d’information chantier, les communicants ont à leur disposition de nombreux moyens pour informer les populations.
A titre d’exemple, la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, que Melt a le plaisir d’accompagner, réalise depuis plusieurs années un important chantier de contournement routier de la RN102 sur la commune du Teil, située en Ardèche, afin d’améliorer la liaison entre Aubenas et l’autoroute A7. Afin d’informer sur l’avancée des travaux, la DREAL a mis en place des lettres d’information régulières et travaille actuellement à la pose de panneaux d’information en bois, sur site qui s’inscriront dans l’environnement vert du chantier et ont vocation à vivre plusieurs années.
Il est également important d’avoir à l’esprit que la communication s’adapte au secteur où elle se met en œuvre : un chantier effectué en milieu rural n’aura pas les mêmes impacts et les mêmes besoins de dispositifs de communication qu’un autre réalisé en milieu urbain.
En parlant de milieu urbain, un autre élément de communication terrain est la pose de palissades de chantier. Ces palissades constituent de bons vecteurs de communication en milieu urbain, en plus de mettre le chantier à l’abri des petits regards curieux.
La communication digitale
A l’ère du digital, la communication d’un chantier passe également par internet et ses fourches caudines. Qu’il s’agisse de créer un site web dédié (lorsque le chantier dure sur plusieurs années comme sur les grands projets de renouvellement urbain comme celui de Lyon la Duchère), de communiquer directement sur celui de la collectivité ou d’utiliser les réseaux sociaux et autres newsletters, la communication chantier se dématérialise et informer les citoyens, les usagers là où ils se retrouvent.
L’idée de ces supports digitaux est à la fois d’être réactif et d’informer en temps réel sur l’avancée des travaux et leurs impacts, mais aussi de donner de l’information plus pérenne sur le chantier en cours.
De nouveaux outils, comme les time lapses permettent de suivre l’avancée du chantier image par image, sur une longue durée.
La communication événementielle
Communiquer sur un chantier, sur un projet, c’est avant toute chose être disponible sur le terrain ou à distance (numéro vert, rencontres régulières, permanence en mairie, adresse mail dédiée…) pour les habitants, les riverains, etc… pour répondre à leurs interrogations.
L’événementiel est un allié précieux de la communication chantier. Il rythme la vie du projet de la pose de la 1ère pierre à l‘inauguration en passant par les visites de chantier proposées à certaines parties prenantes ou au grand public. L’événementiel est également l’occasion de médiatiser le projet et son chantier en conviant des journalistes à faire un point sur l’avancée des travaux. L’organisation de point presse ou de visites de chantier dédiées à la presse sont des opportunités pour faire parler du projet et l’expliquer
Des temps forts nationaux, comme la Fête des Voisins, par exemple peuvent également être l’occasion de convier les riverains et habitants à découvrir, in situ, le chantier, son avancée, ses contraintes et les hommes et femmes qui le conduisent. L’événementiel est alors vecteur de proximité et de pédagogie.
L’importance de penser un chantier responsable
La manière de communiquer à propos d’un chantier détermine l’image psychologique que les riverains et usagers d’un chantier se font en passant devant. C’est pourquoi, aujourd’hui, il est devenu essentiel de prendre en compte l’impact du chantier sur l’environnement et de mettre en place un chantier responsable.
L’upcycling, pour donner une seconde vie aux objets du quotidien
Pour illustrer le principe du chantier responsable, prenons l’exemple du groupe immobilier Quodam. Pour habiller la palissade de l’un de leur chantier et rendre l’espace plus agréable pour les riverains, le groupe a fait installer une toile imprimée sur une palissade en bois, aux couleurs de la marque. Cela a rendu le chantier agréable, tout en communiquant sur la transformation du quartier pendant les travaux et sur la finalité du chantier.
A la fin des travaux, la société Bilum, spécialiste de la revalorisation et du recyclage des déchets, a donné une seconde vie à la toile quasiment intacte. Après récupération et nettoyage de cette bâche, l’entreprise a confectionné plus de 200 goodies à la main : sacs, protège-passeports, étiquettes, housses etc. Ces objets ont été offerts aux collaborateurs de Quodam et aux clients de l’agence lors d’évènements.
Un exemple d’un recyclage de matériel de chantier et une revalorisation complète des panneaux de signalétique.
La question du tri des déchets, véritable problématique et obligation réglementaire sur les chantiers, est également une occasion de valoriser ce sujet auprès du grand public.
Pour résumer, il est indispensable de communiquer au maximum autour d’un chantier pour informer les riverains et les intégrer au processus de changement du territoire. Il convient également de véritablement prendre en compte la question de la durabilité des matériaux, qui est au cœur des problématiques actuelles, en adoptant l’utilisation de produits recyclables et/ou recyclés sur le chantier.
Vous souhaitez être accompagné dans votre communication projet et/ou communication chantier, n’hésitez pas à nous consulter !
Pour aller plus loin, MELT vous invite également à consulter le mini-site réalisé par l’agence Sennse, qui recense les pièges à éviter et explique en détail le fonctionnement d’une communication chantier.
Instructif, pratique, divertissant et bien moins cher à produire qu’une vidéo : à l’ère du digital, le podcast natif a tout pour plaire et se fraye d’ores et déjà une place dans le cœur des Français. Pour certains, les confinements ont été un véritable accélérateur d’écoute, pour d’autres, ils ont permis la découverte de ce format.
A l’occasion de la 3ème édition de l’étude CSA/Havas Paris sur le podcast natif, pour le Paris Podcast Festival à la Gaîté Lyrique, en octobre 2021, Melt s’est attachée à décrypter le comportement des Français face au podcast et son intérêt pour les professionnels de la communication.
D’où vient le terme « podcast »?
Par définition, le podcast est un contenu audio numérique que l’on peut écouter n’importe où, n’importe quand. Le terme a vu le jour en 2004, dans l’article de Ben Hammersley, du journal britannique The Guardian, qui a nommé ce media de la sorte, en faisant la contraction des termes « iPod » et « broadcast », qui signifie diffuser en anglais. Auparavant, cette pratique était connue mais prénommée « audioblogging ». Depuis, le terme podcast est resté.
Tout d’abord popularisé aux Etats-Unis, le podcast a fait son arrivée sur le sol français au tout début des années 2000. Fin 2002, Arte Radio crée le 1er site de « podcasts » en français. La chaîne française parle alors de “Radio à la demande”, une radio faite par ses auditeurs. Leur slogan « Nous proposons, vous piochez » illustre parfaitement la posture adoptée Arte Radio.
Le podcast en 2022*
*D’après le baromètre 2021 du rapport des Français au podcast natif du CSA/Havas.
En famille ou bien en solo, le podcast est une pratique culturelle qui s’ancre désormais dans le quotidien et les habitudes des Français.
Que serait le « profil type » de l’auditeur de podcast en 2022 ? Et bien l’auditeur hebdomadaire de podcast est un cadre supérieur de 35 ans, habitant d’une grande agglomération, avec enfants, ultra-connecté et grand consommateur de biens culturels. Ce profil reste constant par rapport aux années précédentes même s’il semblerait qu’une démocratisation de celui-ci tende à arriver sur le marché. « Le profil de l’auditeur a aussi commencé à évoluer », selon Julie Gaillot, directrice du pole Society de l’Institut CSA Research.
Les thématiques de podcasts les plus écoutées sont ceux touchant à la culture, la science, l’actualité, la santé, le sport, l’humour ou encore l’éducation. D’autre part, les auditeurs ont montré une réelle appétence pour le format de moins de 30 minutes : 38% des auditeurs ont une préférence pour les podcasts dont la durée ne dépasse pas les 15 min, 28% pour 30 minutes.
Le moment d’écoute le plus propice pour la majorité des auditeurs est le matin et en fin de journée, quasi autant en semaine que le weekend. Le podcast est d’ailleurs majoritairement écouté de façon hebdomadaire.
Pour les habitués, le podcast est devenu un réflexe, ancré dans les mœurs : en effet, près de 80% d’entre eux déclarent que l’écoute de podcasts fait partie intégrante de leur quotidien. Fait notable : Il est apparu une montée en puissance très forte des contenus pour la jeunesse, qui serait en partie liée à la situation et période pandémique durant laquelle les parents ont préféré privilégier l’écoute aux écrans.
L’engouement des Français pour le phénomène podcast s’explique notamment par » l’explosion de l’offre de plus en plus diversifiée et une présence sur de nombreuses plateformes de streaming et d’écoute comme Spotify, Apple iTunes ou encore Deezer « , souligne Chloé Tavitian, directrice des narrations audio chez HRCLS. Sans oublier le fait que c’est un excellent moyen de déconnecter des écrans.
Un média qui fait du bien
L’étude menée par le CSA et Havas a démontré les nombreux avantages et bienfaits du podcast sur le moral et le comportement en société des auditeurs réguliers. En effet, le podcast est un excellent moyen de décrocher du quotidien, c’est un moment pour soi, l’occasion de mettre sa vie entre parenthèse le temps d’une écoute. Plus de 8 personnes sur 10 estiment que cela permet de se recentrer soi-même. Même s’il est encore fréquent de s’occuper à autre chose en même temps que l’on écoute un podcast, les auditeurs affirment prendre de plus en plus le temps de se poser lors de l’écoute.
D’autre part, le podcast est un bon moyen de s’ouvrir aux autres, de créer des affinités grâce à sujet commun, de nourrir les sujets de conversation, de changer sa vision du monde… Des groupes peuvent se créer et réunir dans un café par exemple, pour discuter, à la manière des clubs de lecture, et débattre de tel ou tel dernier sujet. A travers l’écoute des podcasts, les auditeurs se retrouvent parfois face à des situations qui peuvent être très éloignées de leur quotidien. Cette écoute peut alors permettre une remise en question, une ouverture d’esprit et sur le monde qui nous entoure. Et comme on dit : « un podcast en amène un autre ».
En quoi le podcast est-il intéressant pour les communicants ?
Perçues comme plus proches des consommateurs, mais également plus innovantes et plus intéressantes, la mise en place de séries de podcasts à l’effigie de votre organisation, de votre marque peut se révéler être un élément bientôt incontournable pour votre stratégie de communication. 87% des auditeurs estiment en effet que proposer des podcasts est un bon moyen de communiquer pour une marque ou une organisation.
Le podcast est notamment l’occasion pour ces dernières de donner non seulement la parole à des acteurs internes, mais aussi à l’ensemble des parties prenantes de la structure : partenaires, fournisseurs, clients…
Quelques exemples de podcasts, comme support de communication
Le podcast peut être un atout majeur en matière de communication. Il s’agit d’un format original pour communiquer, qui va rester dans les mémoires de ceux qui l’écoute. Un bon moyen de retenir leur attention et de les séduire !
Le podcast, vecteur de communication touristique
A l’image de certaines destinationstouristiquesfrançaises qui l’ont bien compris, le Département du Tarn a, ainsi, mis en place une série de podcasts intitulée « Le petit espanté ». L’occasion de promouvoir cette jolie destination de France et de faire découvrir son patrimoine naturel et culturel d’une façon originale.
Suivant le même modèle, le Val de Loire propose, lui-aussi, une série de podcasts, « A la découverte des Terres du Val de Loire » qui permet de présenter son offre touristique, ainsi que les professionnels la constituant.
Le podcast comme vecteur de communication publique et territoriale
Les collectivitésterritoriales s’essaient aussi au podcast depuis quelques années. A l’image de la Métropole de Rouen qui a lancé une série de podcast mettant en scène les habitants en leur demandant d’imaginer la Métropole de 2050 et de penser les enjeux d’avenir du territoire.
Nombreux sont les podcasts qui s’intéressent à la Responsabilité Sociétale des Entreprises. Parmi les plus connus, nous pouvons citer « l’Empreinte », « Le Sens & L’Action », « Changer les entreprises, changer le monde », « Leur Raisond’Être » … Ces séries réunissent mensuellement ou hebdomadairement des acteurs qui s’engagent sur des grands enjeux sociétaux, des entrepreneurs qui parlent de leurs engagements, des actions concrètes menées par la marque qu’ils représentent, des citoyens ou encore des étudiants qui partagent leur expérience et ressenti.
Pour en savoir plus sur des podcasts qui engagent et s’engagent, cliquez ici.
Les fédérations et syndicats professionnels se mettent également au podcast
Les fédérations et syndicats professionnels se lancent également à la conquête du phénomène podcast. Une solution efficace pour valoriser leurs actions, leurs adhérents et donner corps à la démarche collective d’une filière.
La Fédération Française de Cardiologie a, par exemple, lancé sa 1ère série de podcasts, « Un cœur qui va, la vie qui bat », en co-production avec Radio France. Son objectif : donner au grand public accès à une information vulgarisée pour comprendre le fonctionnement du cœur, les maladies cardiovasculaires, les facteurs de risques et également les moyens de s’en prémunir.
La Fédération des Ascenseurs a, quant à elle, mis en place une série de podcasts, intitulée « Des hommes et des femmes au service des mobilités verticales », qui s’articule autour de témoignages des professionnels du secteur afin de valoriser leur parcours-formation et de répondre ainsi à des enjeux de recrutement
Si les podcasts se répandent de plus en plus dans la société et sont très appréciés car faciles à consommer, ils sont un formidable levier pour accroitre le capital sympathie d’une organisation. Il est désormais l’heure pour vous de vous lancer ! A vos micros ! Et n’oubliez pas : la liberté de contenu, c’est la principale force du podcast !
Toucher les jeunes, que l’on soit recruteur, acteur du monde associatif ou encore une collectivité territoriale, est un challenge pour les communicants. Comment toucher la génération Z ? Comment faire pour pallier à l’inévitable choc des générations et atteindre de façon efficace cette tranche d’âge loin d’être évidente à atteindre ?
S’adresser aux jeunes ne s’improvise pas. Il est important de connaître leurs codes, leurs modes de consommation, leurs attentes et leurs besoins afin de communiquer de manière adaptée et surtout efficace. Melt vous donne quelques pistes dans cet article !
1 – Aller là où sont les jeunes : sur le terrain
Quelle meilleure approche pour toucher les jeunes que de se rendre au cœur de l’action là où ils se trouvent ? Une communication aura en effet davantage de chance d’être entendue et de ne pas passer inaperçue, si elle est implantée directement dans l’environnement où les jeunes évoluent. Si les jeunes ne viennent pas dans votre structure, allez aux jeunes !
Par exemple, une association qui accompagne les jeunes de 16 à 25 ans en décrochage scolaire et social, pourrait organiser des « tournées » dans les quartiers, au moyen d’un scooter de livraison et d’un crieur public. Cette approche aurait pour objectif d’attirer l’attention des jeunes vivant dans ces quartiers, en détournant les codes de leur quotidien et en leur faisant passer un message précis qu’ils retiendront aisément au vu de cette rencontre non-habituelle pour recruter.
On peut également citer la campagne de recrutement de Michel et Augustin, « Est-ce que quelqu’un connait quelqu’un qui cherche un job ? ». La DRH de la marque a ainsi lancé un appel aux voyageurs du métro concernant des offres de postes à pourvoir, au lieu d’attendre les candidatures dans son bureau. Les voyageurs se sont prêtés au jeu et ont rejoint ce réseau social improvisé. Une idée sympathique qui casse les codes habituels du recrutement et fait la part-belle au bouche-à-oreille pour cette marque employeur pas comme les autres.
2 – Développer une présence digitale
L’utilisation du digital fait partie intégrante du quotidien des 16 – 25 ans. Les nouvelles générations naissent presque avec un smartphone dans les mains. Il est donc important d’adopter une posture stratégique en ce qui concerne la place d’une collectivité, d’une association sur internet. Il est important de se positionner et d’être présent là où les jeunes le sont.
Au niveau des réseaux sociaux, les 16 – 25 ans utilisent majoritairement Instagram, Tiktok, Snapchat et YouTube. Il ne faut donc pas hésiter à publier sur ces réseaux et surtout proposer un contenu interactif et différenciant des autres acteurs de votre secteur. Pour retenir leur attention, le but est de les séduire, d’attirer leur curiosité voire même de leur faire prendre pleinement conscience de choses auxquelles ils n’auraient jamais pensé d’eux-mêmes.
A l’occasion de la rentrée scolaire 2021 – 2022, SeLoger.com s’est ainsi lancé sur TikTok. Partant du postulat que chercher son premier appartement est une étape importante dans la vie d’un jeune et souvent synonyme de stress et de galère, la plateforme de location immobilière est entrée sur le terrain de jeu de la génération Z afin de cibler et d’accompagner au mieux les locataires de demain.
Pour aller encore plus loin, la marque a lancé un dispositif créatif visant à interpeller et fédérer la Génération Z en lançant un hymne (et un challenge sur Tik Tok) autour du premier élément de personnalisation d’un habitat : le paillasson. SeLoger.com a ainsi fait appel à 5 influenceurs ( @romandoduik, @fleurfratacci, @yofunders_, @michaelaugustok et @jacqso) et leur a proposé de se filmer et de poster sur Tiktok une vidéo autour de leur interprétation de la “Slam Paillassong ”. Les influenceurs ont alors organisé un concours en vue de faire gagner 5 bons cadeaux de 500€ pour aménager son chez soi. Le but étant d’augmenter la notoriété et ainsi de recruter une communauté, ce concours rempli de dérision a suscité un réel intérêt chez les jeunes.
3 –Miser sur les ambassadeurs et influenceurs
Pour toucher les 16 – 25 ans, il faut savoir adapter sa communication à son audience, et qui mieux que les jeunes eux-mêmes peuvent s’adresser à leurs pairs ?
Aujourd’hui, il est beaucoup question d’influenceurs. YouTubeurs, Instagrammeurs, Tiktokeurs…Ils sont un bon moyen de « donner l’exemple » et, comme l’indique leur nom, d’influencer la jeunesse, d’accéder aux jeunes, et à minima, leur adresser un message. Encore faut-il cibler les bons clients !
Sans forcément faire appel à Mc Fly et Carlito comme l’a fait le Président de la République, il peut toutefois être intéressant de mobiliser des influenceurs locaux ou nationaux pour toucher les jeunes.
Un bon exemple de marque qui a mobilisé de façon efficace les influenceurs est la Croix-rouge. L’organisme a pris conscience de l’utilité des réseaux sociaux pour sensibiliser, et par la même occasion effectuer des campagnes de dons. Dans une série d’affiches, la Croix-Rouge a intégré les codes des jeunes et de Facebook pour interpeller. Pour l’occasion, l’humoriste Norman Thavaud, le champion de rallye Sébastien Loeb et la chanteuse Selah Sue se sont prêtés au jeu.
Dans un autre registre, les Offices de tourisme du Parc National du Vercors ont fait appel, cet automne, à des influenceurs locaux afin de promouvoir leur territoire et de sensibiliser le grand public, et notamment les jeunes générations, à la préservation des milieux naturels de la destination.
4 – Stopper les clichés liés à la publicité ciblant les jeunes
Gare tout de même aux mises en scène trop « clichées » ! De nos jours, une publicité avec des jeunes qui se tiennent par les épaules ou main dans la main en souriant ne retiendra pas leur attention.
La SNCF, a ainsi tenté, en 2011, de promouvoir sa carte de fidélité à destination des plus jeunes, en s’adressant à eux en verlan. L’échec de cette campagne a été énorme.
A l’inverse, au travers de sa campagne de recrutement, l’école d’horticulture La Mouillère a souhaité réhabiliter les métiers de l’horticulture et combattre les préjugés liés à la précarité à l’emploi ou aux études du secteur. Elle a ainsi mis en place une campagne de communication créative plaçant l’étudiant au centre des préoccupations : « Être essentiel grâce à La Mouillère ».
Pour résumer, les organisations qui réussissent à toucher les jeunes sont celles qui parviennent à se mettre à leur place et qui viennent les toucher avec des codes et un référentiel de langage qu’ils reconnaissent immédiatement. Miser sur des ambassadeurs à qui ils peuvent facilement s’identifier est également une solution qui fonctionne. Ne reste plus qu’à être inventif et trouver la bonne idée qui rendra vos campagnes impactantes à coup sûr !
Face à la prise de conscience des consommateurs sur la question environnementale, les marques et entreprises essaient de se mettre davantage « au vert », en commercialisant des offres et produits brandés « responsable », « bio » ou encore « écologiques ». Un effort louable s’il correspond à la réalité, mais attention aux publicités mensongères et/ou exagérées ! Certaines structures ont en effet recours à des techniques marketing plus que limites de façon volontaire ou non.
Le greenwashing, quesako ?
Traduit de l’anglais par « écoblanchiment » ou « verdissage », le greenwashing est une stratégie marketing qui consiste à vendre un produit, un service aux consommateurs en s’appuyant sur des arguments environnementaux sans que ceux-ci soient avérés.
D’après le code déontologique 2020 de la Chambre de Commerce Internationale, le greenwashing peut concerner « toute communication commerciale contenant des allégations environnementales, à savoir toute allégation dans laquelle il est fait référence, de façon explicite ou implicite, à des aspects environnementaux ou écologiques relatifs à la production, à l’emballage, à la distribution, à l’utilisation/consommation ou à l’élimination des produits ». Mais comment démêler le vrai du faux ?
L’Ademe, dans son guide Antigreenwashing, spécifie les caractéristiques de ce dernier à travers un triple prisme :
l’utilisation de l’argument écologique alors que l’intérêt du produit ou du service pour l’environnement est minime, voire inexistant ;
l’utilisation de l’argument de développement durable alors que la démarche initiée par l’entreprise est soit quasi inexistante, soit très partielle, peu solide, peu déployée auprès des salariés ;
un message pouvant induire le consommateur en erreur sur la qualité écologique réelle du produit ou sur la réalité de la démarche Développement Durable.
Dans cet article, MELT vous livre quelques astuces pour éviter de vous laisser prendre au piège d’une communication trop verte pour être honnête et pour être vous-mêmes vigilant.e.s dans vos campagnes et briefs de communication.
Des emballages trompeurs aux mentions trop « vertes » pour être honnêtes…
Les images et éléments de discours environnementaux font appel aux émotions. Or l’émotion est l’un des déclencheurs de l’acte d’achat. Certaines marques l’ont très bien compris et proposent désormais des packagings très verts, attirant l’œil du consommateur responsable, sans toutefois que les produits présentent de réelles valeurs ajoutées en termes de santé ou d’environnement !
Dans le même ordre d’idée, certaines affirmations environnementales présentes sur les produits sont à prendre avec des pincettes. Les mentions « naturel », « bon pour la santé » ou encore « purifie l’air » fleurissent sur les emballages sans éléments de preuve. L’argument environnemental est utilisé à tout va !
#Duvraipasduvert
Heureusement des acteurs se mobilisent pour dénoncer ces pratiques et stigmatiser les campagnes et acteurs « serial greenwashers ». A l’image de WeDressFair* qui dénonce dans ses campagnes #duvraipasduvert les errements de certaines marques de mode utilisant de façon l’utilisation abusive des codes environnementaux.
*WeDressFair met en avant les marques qui se sont construites autour de valeurs fortes de respect des travailleurs et de l’environnement.
Qu’est-ce qu’une campagne de communication responsable ?
En tant que communicant, il est de notre responsabilité de bien réfléchir, en amont de nos campagnes de communication, et de ne pas céder à la tentation d’un message percutant, mais non avéré. Il faut garder à l’esprit qu’une collaboration entre le marketing et la communication responsable a non seulement pour objectif de valoriser les produits, mais aussi l’image de marque de la structure et son action RSE réelle. Une campagne de communication responsable doit :
Promouvoir un modèle de société et des modes de consommation compatible avec les enjeux du développement durable
Réduire le plus possible ses impacts à travers les outils développés.
Comment communiquer et éviter le greenwashing ?
Aujourd’hui, le constat est clair : se repérer dans la jungle des allégations environnementales et des packagings s’avère un exercice de plus en plus complexe. Le consommateur s’y perd trop souvent et en vient à douter de tous les arguments.
Le communicant doit donc réfléchir à la façon la plus efficace et la plus crédible pour porter ses arguments en matière d’écoconception, de développement durable et plus largement de RSE.
Une communication foncièrement responsable doit répondre à trois impératifs :
s’appuyer sur des preuves : données chiffrées, témoignages, études, labels…,
donner la parole aux différentes parties prenantes de l’entreprise et pas uniquement au PDG et à l’interne,
faire preuve de transparence à travers des engagements concrets, chiffrés et évalués autour desquels on communique qu’ils aient été atteints ou pas.
Le + de Melt
En attendant, pour être certain.e de ne pas communiquer de fausses affirmations et faire du greenwashing sans le vouloir, des outils sont disponibles pour vous accompagner :
L’outil anti-greenwashing pour évaluer vos campagnes de communication et ne collaborer qu’avec des marques qui se souvient vraiment de leur impact environnemental sur la planète !
N’hésitez pas à nous contacter, nous pourrons vous accompagner dans vos démarches pour mettre en œuvre une communication réellement responsable.
Événement climatique, accident industriel, sécurité… Les acteurs publics de terrain, notamment les préfectures, les collectivités locales, les SDIS…, doivent régulièrement gérer des situations de crise où l’information de la population est une priorité. Mettre en place une communication de crise efficace nécessite que l’ensemble de la population puisse être touché. Il s’agit donc de développer une communication résolument inclusive. MELT, agence de communication responsable et inclusive, se propose de vous donner ci-dessous quelques clés.
1. S’adresser à l’ensemble des publics de l’organisation
La communication de crise, notamment si elle porte sur des risques naturels ou industriels majeurs, doit réussir à toucher et être facilement comprise par des publics très larges. Citons par exemple, les personnes en situation d’illettrisme ou ne maitrisant pas bien la langue française (doit près de 16% de la population française entre 18 et 65 ans), ou encore les personnes en situation de handicap qu’il s’agisse d’handicap sensitif, comme pour les personnes malentendantes ou malvoyantes, ou de handicap mental ou psychique.
La dimension intergénérationnelle de ces publics est également importante : les personnes âgées ont ainsi besoin de supports de communication adaptées, tant par la taille des caractères que par la nature même des actions du fait de leur éloignement relatif des pratiques numériques. De plus, les enfants peuvent également être la cible de cette communication de crise et doivent pouvoir bénéficier de supports et de messages adaptés.
Autre cible à ne pas oublier : les personnes en situation de précarité (SDF notamment) qu’il est souvent difficile de toucher.
2. Adapter ses outils et son discours de communication de crise
La communication de crise des acteurs publics doit, au même titre que l’ensemble des actions de communication publique, viser à une accessibilité universelle de l’information. Il s’agit de développer une communication accessible au plus grand nombre.
Celle-ci passe par :
Un discours qui doit être adapté : on estime qu’un texte est accessible quand il est compréhensible par un élève de collège. Fini les jargons, les sigles, les tournures de phrase complexes
Le fait de privilégier un recours aux visuels et aux pictogrammes pour faciliter la compréhension des contenus par des personnes n’ayant pas une maitrise de la langue française. J’ai ainsi le souvenir d’affiche sur le risque Inondations contenant très peu de texte et des illustrations explicites.
Un travail de lisibilité des documents print / papier (corps de police de caractère adapté, interligne suffisant, contrastes marquées…) et d’accessibilité numérique pour les informations en ligne
La vidéo est également un support qui peut être très efficace, notamment par sa dimension pédagogique. Elle doit toutefois être elle-aussi accessible : voix off, sous-titre, éléments visuels facilement compréhensible
Une approche très intéressante en termes de communication est l’approche FALC : Facile à lire et à comprendre (Approche portée par l’Unapei). Le Facile à Lire et à Comprendre est une version simplifiée d’un texte qui permet d’être comprise par les personnes déficientes intellectuelles. Et par bien d’autres.
En effet, le FALC facilite la lecture de personnes dyslexiques, malvoyantes mais aussi de personnes étrangères maîtrisant mal une langue, illettrées, de personnes âgées, d’enfants du primaire.
Le FALC donne des règles d’accessibilité concernant :
Le choix des mots
La construction des phrases
La ponctuation
Le style
Le ton
Les chiffres
L’organisation logique du document
Les illustrations
La mise en page
etc
3. Privilégier la proximité et les actions de terrain en matière de communication de crise
En cas de crise, mais aussi en amont de celle-ci (pour les actions de sensibilisation), il est primordial d’occuper le terrain en allant à la rencontre des gens là où ils se trouvent. Il s’agit pour les représentants de la collectivité d’aller sur le terrain, dans les quartiers, sur les marchés, dans les lieux touchés ou potentiellement touchés par la crise
En effet, ces actions de terrain sont importantes non seulement dans la gestion de la crise, lorsque cette dernière survient, mais aussi dans tout le volet Amont : celui de la prévention / sensibilisation. Développer une culture de la crise auprès des populations n’est jamais une chose simple. Il est important, en temps calme, d’aller sur le terrain pour informer et sensibiliser les personnes que l’écrit et/ou le numérique, par exemple, peuvent rebuter.
On peut ainsi imaginer, dans une région où le risque inondation est important, des ateliers de sensibilisation dans les écoles, dans les Ehpad, ou même en porte-à-porte dans certains quartiers aux populations plus précaires qui ne liront pas, par exemple, le bulletin municipal ou ne consulteront pas les réseaux sociaux de la collectivité.
4. Travailler avec des relais d’information au plus proche de la population
Qu’il s’agisse de personnels des offices d’HLM, comme les gardiens d’immeuble, d’animateurs de quartier, d’acteurs des centres sociaux ou encore de directeurs d’école ou d’EHPAD, les relais d’informations sont primordiaux en matière de communication de crise. Ils doivent être traités comme des cibles de communication intermédiaires, à part entière.
Ces derniers connaissent en effet les codes et les bons vecteurs de communication à utiliser pour les personnes cibles. Ils ont, en général, toute leur confiance, savent où les trouver et comment développer une communication efficace et adaptée.
Dans le cas des publics invisibles, les publics les plus précaires et plus difficiles à touchers, les « sans domicile fixe » par exemple, ces relais d’informations peuvent être des lieux d’accueil d’urgence, comme les accueils de nuit ou des foyers d’hébergement.
En effet et pour conclure, il est indispensable, en matière de communication de crise, notamment sur les risques naturels et industriels majeurs,de sensibiliser et d’informer l’ensemble de la population. Aucune cible ne doit être omise !
En tant de crise, les relations presse sont un exercice incontournable et parfois périlleux. Leur réussite réside dans la notion d’anticipation et dans le travail préparatoire mené en tant calme. La réussite de ces RP de crise dépendra donc des relations nouées avec les médias en temps calme et de votre préparation à ces crises potentielles. Ces RP suivront alors le rythme de la crise : Anticipation / Réaction à chaud / Réaction à froid
Il ne faut, en effet, pas se leurrer : les crises sont une aubaine pour les journalistes. Scoops, feuilleton à rebondissement, victimes à faire témoigner, débats et conflits interminables… Le cocktail est tentant et vendeur pour les médias !
Anticiper ses relations presse de crise pour les réussir
Pour réussir ses relations presse en temps de crise, il est primordial de les anticiper en temps calme. C’est là que tout va se jouer.
Cinq points sont alors primordiaux à avoir à l’esprit :
Connaitre ses interlocuteurs en presse locale et entretenir de bonnes relations avec eux : relations professionnelles de confiance, de transparence et de proximité. Si vous travaillez régulièrement avec eux, ils seront d’autant plus enclins à vous faire confiance en temps de crise, voir même à vous alerter de celle-ci. Ils pourront être l’un des piliers de votre stratégie des alliés.
Constituer un fichier d’astreinte des journalistes actualisé. Il s’agit non seulement d’avoir un fichier à jour des principaux contacts (avec numéro de portable), mais aussi de savoir qui sont les journalistes d’astreinte des principaux médias locaux (PQR, France 3, France Bleu notamment) notamment la nuit et le week-end. En général, les rédactions disposent d’un portable d’astreinte et d’un mail générique de la rédaction. Il suffit de les appeler et de leur demander.
Disposer d’éléments langage et de Q&A (questions/réponses) formalisés sur les crises potentielles et les questions que pourraient poser les journalistes.
Prévoir des masques de communiqués de presse, sous word, rapides à utiliser et à formaliser pour une déclaration adaptée.
Formaliser le fait que l’attaché.e de presse (et le community manager qui relaiera un certain nombre d’information) soit intégré.e au dispositif de crise, dans la cellule de crise et non pas qu’il arrive comme la dernière roue du carrosse.
Quid des médias nationaux et internationaux ?
Concernant les médias nationaux et internationaux, deux aspects me semblent importants. Tout d’abord, effectuer un travail de veille pour mesurer la propagation de la crise et ses reprises au niveau national, voir international. Cela nécessite de disposer d’une veille active en amont de la crise. Il est également nécessaire de connaitre la ligne éditoriale de ces médias pour pouvoir leur apporter une réponse adaptée et de nouer avec eux des contacts en temps calme. Les correspondants en région des médias nationaux « chauds » et les correspondants en France des médias internationaux sont ainsi des cibles à privilégier.
Dernier point sur cette question de l’anticipation, n’hésitez pas à réaliser des exercices RP de simulation de crise, sur le risque attentat ou le risque industriel par exemple. Les journalistes en sont friands et vous apprendrez beaucoup de ces simulations.
Réagir à chaud ses relations presse auprès des médias
Une fois la crise survenue, il faut basculer de relations presse à froid à des relations presse à chaud. L’attaché.e de presse ou la personne en charge des relations presse devient l’interface entre la collectivité / l’entreprise / l’association et les journalistes. Elle doit préserver les intérêts de l’institution et répondre aux attentes du journaliste. Son rôle est alors de coordonner les prises de parole. Plus ce travail aura été anticipé, plus les relations avec les médias seront bonnes en temps calme, plus cela se passera bien.
Les relations presse suivent alors le rythme de la crise en allant du récit à l’explication, d’un ton émotionnel à un ton rationnel. Les informations diffusées dépendront du temps de la crise.
Il faut bien être conscient que les règles du jeu changent avec la crise. Le rythme s’accélère. Vous n’aurez pas de temps pour les relectures de verbatim ou pour des prises de parole personnalisées en fonction des lignes éditoriales des médias, surtout dans un premier temps.
Votre choix de réponse (communiqué de presse, point presse, déclaration…) dépendra de la nature de la crise, mais aussi des acteurs impliqués (Préfecture, SDIS…). Dans tous les cas, dans un premier temps, votre message doit être claire et basé sur les FAITS.
Plusieurs points me semblent importants à avoir à l’esprit, pour cette réaction à chaud :
Vous pouvez vous aussi apprendre des choses sur la crise par les journalistes : n’hésitez pas à leur poser des questions et à affiner leurs demandes.
Pensez à prévoir une cellule de crise presse, un lieu physique où accueillir les journalistes, en tout confort (café, eau, wifi).
Encore plus qu’en temps calme, ne croyez pas au off et faites attention aux oreilles et micro qui trainent.
Veillez à un traitement égalitaire des médias dans ce temps de réaction à chaud : invitez tous les médias à votre point presse, adressez votre communiqué de presse à tous les journalistes.
Effectuez une veille permanente des reprises médiatiques pour évaluer de quelle manière votre position est reprise. Cela vous permettra de connaître la position des autres acteurs et d’adapter si besoin votre stratégie de prise de parole.
Réagir à froid et capitaliser sur la crise
Une fois le pic de crise passé, l’intérêt des journalistes pour le sujet va diminuer, mais il est toutefois important de rester mobilisés. Et ce, pour plusieurs raisons :
Il est tout d’abord important de continuer à donner des nouvelles sur la suite donnée à la crise et sur les engagements que la collectivité a pris durant celle-ci. Informez les journalistes de ce que vous avez mis en place pour régler la crise, des enseignements que vous en avez tiré.
Il est également intéressant de rebondir sur la crise, de capitaliser sur celle-ci pour susciter des reportages de fond à froid. Par exemple, imaginez une crise sanitaire dans une cantine scolaire. Vous pouvez, à la rentrée suivante, prévoir une visite presse de la cantine centrale pour expliquer ce qui a été mis en place pour que cela n’arrive plus et valoriser les personnels.
Enfin, pensez à anticiper les dates anniversaire : les journalistes en sont friands et risquent de vous solliciter à nouveau un mois plus tard, un an plus tard, dix ans plus tard pour faire un retour sur l’événement et savoir ce qui a changé depuis. Préparez-vous !
En conclusion, il est important que d’intégrer les relations presse dans sa gestion globale de crise et dans sa stratégie de communication de crise. Il ne s’agit pas d’un élément décorrélé, mais d’un élément qui doit être totalement intégré que ce soit en matière d’anticipation, de gestion ou de capitalisation. C’est un tout, c’est mix de communication !